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Au lendemain de l'annonce du crash du vol MH370 de Malaysia Airlines dans l'océan Indien, l'heure est désormais à la recherche des boîtes noires de l'appareil. Mais cette quête s'avère terriblement compliquée, au point que les experts craignent de ne jamais savoir ce qui a véritablement conduit à cette catastrophe.

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Les familles de 239 passagers et membres d’équipages du vol MH370 de Malaysia Airlines sauront-elles un jour ce qui est arrivé à leurs proches ? Le Premier ministre malaisien a annoncé lundi que le Boeing 777 disparu depuis le 8 mars en mer de Chine s’était crashé au sud de l’océan Indien et qu’il n’y avait aucun survivant. Un véritable coup de massue pour les familles des disparus, doublé du fait que le mystère de leur mort ne sera peut-être jamais élucidé. En effet, les autorités malaisiennes les ont d’ores et déjà prévenues que les opérations de recherches dans la zone de localisation pourraient ne jamais porter leurs fruits.  

Une zone immense et très profondeOutre le mauvais temps qui règne actuellement sur cette zone et qui a d’ailleurs fait suspendre les recherches, chercher la carcasse du triple 7 relève presque de l’impossible. La zone de recherches est en effet immense, les eaux y sont très profondes et les signaux envoyés par les boîtes noires devraient cesser d’ici quelques temps à cause de leur durée de vie limitée à une dizaine de jours environ. "Nous n'essayons pas de trouver une aiguille dans une botte de foin. Nous en sommes encore à l'étape de chercher la botte de foin", a d'ailleurs déclaré Mark Binskin, le chef adjoint des armées australiennes.

Seules les deux dernières heures de conservations en vol pourraient être retrouvéesEt quand bien même les experts parviendraient à identifier la localisation exacte de l’appareil, il se pourrait qu’ils soient malgré tout dans l’incapacité d’élucider le mystère qui entoure ce crash. Car si le DFDR (Digital flight data recorder), qui enregistre tous les paramètres de vol (vitesse, altitude...), "devrait fournir quantité d'informations", le cabinet d’analyses Leeham Co souligne que le deuxième enregistreur pourrait être moins bavard. Chargé d’enregistrer les échanges entre le pilote et le copilote dans le cockpit, celui-ci ne garde en effet que les deux dernières heures des conversations en vol. L'enregistreur "ne dira rien de ce qui s'est passé au-dessus du golfe de Thaïlande. Ca aura été effacé", a ainsi prévenu le cabinet d’analyses.

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