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L'annonce de la mort de Nelson Mandela a provoqué une vague de réactions aux quatre coins du monde et quelque 70 dirigeants ou chefs d'Etats sont attendus à ses obsèques. Mais alors que certains se pressent pour dire un dernier au revoir à Madiba, d'autres au contraire traînent la patte ou annoncent même qu'ils n'iront pas.

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Les obsèques de Nelson Mandela seront célébrées le 15 décembre en Afrique du Sud. Pour cet évènement organisé à la mémoire de l’ancien président sud-africain et militant anti-apartheid, plus de 70 dirigeants étrangers ont d’ores et déjà répondu présents. La plupart d'entre eux assisteront également au service funèbre qui aura lieu mardi à Johannesburg au Soccer City Stadium, l'enceinte de football où Nelson Mandela a fait sa dernière apparition en public, avant la finale de la Coupe du monde organisée par son pays en 2010.  "Le monde entier vient en Afrique du Sud", a d’ailleurs commenté Clayson Monyela, le porte-parole du ministère sud-africain des Affaires étrangères. Mais s’il est vrai que la majorité des chefs d’Etat et de gouvernement tiennent à venir faire leurs adieux à Nelson Mandela, d’autres semblent y attacher moins d’importance.

"J’ai un déjeuner prévu"Ainsi, le Premier ministre tchèque, Jiri Rusnok, a lâché vendredi à son collègue en charge de la Défense : "J'espère que le président ira à ma place. L'idée d'y aller me donne des frissons (…) J’ai un déjeuner prévu, et aussi un dîner, mon vieux, mais je crains d’être obligé d’y aller. Je n’ai pas du tout envie d’y aller". Et alors que le président tchèque, Milos Zerman, souffre actuellement d’une blessure au genou, le chef du gouvernement a ajouté : "Comment pourra-t-il grimper les marches d'accès à l'avion ? Je suppose qu'il ne prendra pas l'avion, aussi je suis foutu". Des propos qui auraient normalement dû rester secret mais qui ont été rendus public. En effet, le Premier ministre tchèque ignorait qu’il était enregistré au moment où il les a tenus. Suite au buzz que cet enregistrement a provoqué, Jiri Rusnok a présenté ses excuses et même reconnu qu’ils étaient "incorrects".

Un problème de visa    "Il ne prévoit pas d’y aller". Voici ce qu’a indiqué dimanche le porte-parole du Dalaï Lama. Mais alors qu’il n’a pas donné davantage de détails quant aux raisons qui ont motivé ce choix, certains observateurs pensent qu’il s’agirait d’un problème de visa. Par deux fois, le chef spirituel tibétain s’est en effet vu refuser un visa pour l’Afrique du Sud. Une première fois en 2009 pour sa participation à une conférence de la paix à Johannesburg et une seconde fois en 2011 pour les 80 ans de Desmond Tutu, un autre héros de la lutte anti-apartheid.

Le coût du voyageLe Premier ministre israélien ne devrait pas non plus assister aux obsèques de Nelson Mandela. Benjamin Netanyahu a en effet décidé de renoncer à ce déplacement à cause de son coût. Alors qu’il s’est récemment retrouvé sous le feu des critiques après que les contribuables ont découvert qu’ils avaient financé l’entretien de ses trois résidences à hauteur de 700 000 euros, le chef du gouvernement israélien tenterait de faire amende honorable. Son transport et sa sécurité en Afrique du Sud reviendraient à 7 millions de shekels, soit près de 1,45 millions d’euros, ont rapporté la radio publique et le quotidien Haaretz.