© AFPLe déraillement du train qui a provoqué la mort de 80 passagers,
près de Saint-Jacques de Compostelle, est-il la conséquence d’une erreur humaine ? Pour l’instant, l’hypothèse de la vitesse excessive est privilégiée. La tragédie "paraît liée à un excès de vitesse", a affirmé Rafael Catala, secrétaire d’Etat aux Transports. Grand amateur de vitesse, le conducteur Francisco Jose Garzon est au centre de la polémique. Au moment de l’accident, ce dernier roulait en effet à 190km/h au lieu des 80km/h autorisés sur ce troçon.
Un "fou du volant"
Le cheminot espagnol n’en était pas à son premier coup d’essai. En effet, ce dernier avait publié sur son compte Facebook, en mars dernier, une photo où l’on pouvait voir son compteur kilométrique affichant 200km/h. Un profil Facebook qui est désormais inaccessible puisqu’il aurait été effacé du réseau social. "Je suis à la limite, je ne peux pas aller plus vite sinon ils me mettent une amende", avait alors commenté Francisco José Garzón Amo. "Quel plaisir ce serait d'aller en parallèle de la Guardia Civil et les dépasser pour faire sauter le radar ! Quelle amende pour la Renfe (la SNCF espagnole, ndlr)", s'exclamait encore le conducteur. Le conducteur a été placé sous surveillance policière à l’hôpital, où il sera entendu par la police. Deux enquêtes, judiciaire et administrative, ont été ouvertes. "J'espère qu'il n'y a pas de morts, sinon je les aurai sur la conscience" aurait déclaré Francisco José Garzón Amo après le drame. "J'ai merdé, je veux mourir" aurait-il ajouté devant l'ampleur de la catastrophe.