Il a passé le week-end derrière les barreaux. Incarcéré depuis le 13 septembre 2019, il bénéficie d'un traitement particulier. Si ses conditions de détentions ressemblent assez à celles des autres prisonniers, quelques différences sont tout de même à noter…
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Patrick Balkany en prison : ce qui le démarque des autres prisonniers

"C'est une étape d'habitude incontournable, qui dure de deux à dix jours et qui permet de détecter le profil de la personne que l'on reçoit", indique Ingrid Durimel au micro de France Info. La secrétaire locale de FO Pénitentiaire évoque, sur le plateau de la radio, la détention de l'un des prisonniers les plus célèbres de France : Patrick Balkany. Incarcéré depuis le vendredi 13 septembre 2019 à la prison parisienne de la Santé, sa détention diverge déjà de celles de ses co-détenus, note Ouest France. Et pour cause ! L'ancien député n'est pas passé par le quartier des "arrivants". Contrairement à tous les autres prisonniers.

Derrière les barreaux de la Santé, ce n'est pas l'unique différence qui sépare l'ancien maire de Levallois de ses camarades. En effet, il a directement intégré le "quartier des vulnérables", rappelle Le Figaro. Dans ce secteur, anciennement appelé "quartier VIP", "ne sont enfermées que des personnes aux profils particuliers : des personnes qui ont certaine notoriété, ou des professions à risque comme des anciens policiers, gendarmes ou des anciens surveillants, que l'on souhaite écarter des autres détenus pour les protéger", rapporte Yoan Karar, secrétaire général adjoint chez Force Ouvrière Pénitentiaire. Loin d'être comparable à l'isolement, le "quartier des vulnérables" est en fait un étage à part entière. Il ne s'agit pas d'un régime de détention différent de celui des prisonniers plus traditionnels.

Cependant, celles et ceux qui y séjournent ne peuvent circuler seuls, contrairement aux autres détenus. Ils "doivent être systématiquement accompagnés par un surveillant ou un gradé", souligne Nadia Labiod, déléguée du syndicat pénitentiaire UFAP à la Santé. Par ailleurs, quand ils se déplacent, les gardiens s'assurent qu'ils soient seuls. "Aucun détenu ne doit être sur la zone de passage", précise encore Nadia Labiod. Au final, note Le Figaro, Patrick Balkany sera traité comme s'il était un prisonnier des plus dangereux… A la différence près qu'il s'agit, cette fois, de le protéger lui.

Patrick Balkany : ces petits conforts auxquels il a droit

Dans sa cellule de 9 mètres carrés, Patrick Balkany dispose tout de même des commodités nécessaires, indique Le Parisien. L'aménagement de sa chambre comprend, naturellement, un lit — mais pas que. Il peut également compter sur des plaques chauffantes, des toilettes ainsi qu'une douche. La prison lui a aussi fourni un kit d'hygiène à son arrivée, après la fouille réglementaire.

"Aux arrivants, on offre la télévision gratuitement, le temps qu'ils reçoivent de l'argent pour payer l'abonnement", ajoute Yoan Karar, dans les colonnes du Figaro. A terme, Patrick Balkany devra donc payer pour pouvoir consulter son téléviseur. Il devra aussi payer pour chacun des appels qu'il entend passer et s'assurer d'avoir fait enregistrer les numéros qu'il souhaite joindre. "A leur arrivée, on offre aux détenus une carte prépayée d'une minute, le temps qu'ils approvisionnent leur compte", poursuivent les équipes du centre pénitencier. Il pourra également communiquer lors des visites de son avocat - illimités - ou de sa femme - jusqu'à trois par semaine - sous réserve réserve qu'un rendez-vous ait été pris.

Enfin, Patrick Balkany pourra aussi profiter, sur son temps libre, de la salle de sport ainsi que de la bibliothèque interne à la prison. Sans compter les activités proposées par la maison d'arrêt : atelier d'écriture, dessin, etc. Chaque jour, il aura également l'occasion de se promener avec les autres détenus de son secteur.