Avoir une piscine est un privilège dont beaucoup aimeraient profiter, l'été. Si vous envisagez d'en construire une, mieux vaut toutefois avoir pensé à tout. En plus du budget et de l'entretien, d'autres dépenses pourraient noyer vos finances…
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Profiter du soleil et d’un bon bain dans sa piscine. A l’approche de l’été, beaucoup en rêvent. En plus de pouvoir passer d’agréables journées, seul, en famille ou entre amis, une piscine augmente la valeur d’un bien immobilier. Le confinement vous a conforté dans l’idée d’en faire construire une ? Coût, entretien, impôts… Avant de vous lancer dans ce projet, êtes-vous sûr d’avoir pensé à tout ?

Construction d’une piscine : les différents coûts

En France, 2,5 millions de foyers se paient le luxe d’avoir une piscine privée. Le budget moyen nécessaire à la construction d’une piscine extérieure enterrée est en effet important : il oscille entre 15 000 et 50 000 €, selon le site Guide-piscine.fr. La facture globale dépendra des travaux de terrassement à réaliser, des matériaux (béton, coque polyester, panneaux modulaires), du type de revêtement (carrelage, mosaïque, enduit…), ainsi que des accessoires et équipements choisis (escalier, éclairage, sécurité…).

Quant au budget lié à l’entretien annuel, il n’est pas négligeable :

  • eau : 150 € au premier remplissage, puis 36 € par an
  • électricité : 297 € par an

Traitement :

  • au chlore : 230 € par an
  • au brome : 260 €
  • au sel : 150 €

Soit entre 600 € et 707 € la première année, puis entre 483 et 593 € les années suivantes.

D’autre part, en ajoutant une piscine à votre logement, vous prenez en effet le risque d’augmenter le montant de votre note fiscale, puisque la taxe foncière et la taxe d’habitation sont basées sur la valeur locative cadastrale de votre bien. Cela signifie qu’elles sont calculées sur le loyer annuel que pourrait générer votre bien, s’il était mis en location, rappelle Le Figaro.

Gardez en tête que si la valeur locative de votre logement s’élève, vos impôts locaux font de même. Cela concerne-t-il toutefois toutes les piscines ? Non, seules celles fixées au sol à perpétuelle demeure le sont. Cela signifie qu’elles ne peuvent être déplacées sans être endommagées ou détruites, tout comme les piscines creusées et en kit, nécessitant des travaux de terrassement.

L’augmentation de vos impôts locaux dépendra également de la surface de la piscine que vous souhaitez construire. Votre piscine enterrée ou semi-enterrée fait moins de 10 m² ? Vous échappez alors à l’alourdissement de votre notre fiscale. Dans le cas contraire, vous serez dans l’obligation de débourser davantage.

Autre point à ne pas omettre lorsque vous établissez votre budget : la taxe d’aménagement.

Piscine : les démarches à effectuer

Avant d’entamer la construction, n’oubliez pas d’effectuer une déclaration de travaux en mairie, au préalable. Ensuite, une fois la piscine construite, rendez-vous au bureau du cadastre du service des impôts de votre lieu de résidence, afin de la déclarer. Vous disposez de 90 jours après la réalisation des travaux pour accomplir cette démarche et payer la taxe d’aménagement attenante. Celle-ci dépend la superficie de votre piscine, du taux communal défini annuellement par la mairie et d’un taux départemental.

Vous êtes à court de budget ? Une astuce peut vous permettre d’échapper à l’impôt pendant deux ans…

Taxe foncière et piscine : comment profiter d’une exonération temporaire ?

Votre piscine enterrée fait plus de 10 m² et est donc imposable ? Pas de panique. Si vous n’aviez pas prévu cette augmentation fiscale, vous avez la possibilité de jouir d’une exonération temporaire de taxe foncière. Et ce, durant deux ans.

Pour cela, vous devez remplir une déclaration à l’aide du formulaire 6704 IL, en mentionnant un "changement de consistance ou d’affectation des propriétés bâties et des propriétés non bâties”.

Envoyez ensuite ce document à votre centre d’impôts locaux.