Impôts : devriez-vous souscrire un PER avant la fin de l'année ? IllustrationIstock
Nombreux sont ceux à vanter les mérites du nouveau PER. En cas de souscription avant fin décembre 2020, et en fonction de votre profil, il pourrait réduire jusqu'à 4 500 € vos impôts !
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Nouveau PER, le placement vedette du moment ? Banquiers, assureurs, courtiers en ligne… Encensé par les professionnels du patrimoine, le plan d’épargne retraite commercialisé depuis le 1ᵉʳ octobre 2019 pourrait vous permettre, en plus de vous constituer un capital pour la retraite, de minimiser vos impôts : jusqu’à 4 500 euros de réduction pour 10 000 euros de versement avant la fin de l’année !

Avant de vous lancer, sachez que cette ristourne dépend toutefois du montant de votre impôt à régler. Comme le pointe Le Revenu, la déductibilité des versements du revenu imposable s’effectue en effet dans la limite de 10% du salaire annuel, et plus pour les indépendants.

Quels sont ceux qui pourraient alors profiter d’une souscription d’un PER avant le 31 décembre 2020 ?

PER : quel intérêt pour les indépendants ?

Le PER ne permet pas de jouir d’une réduction d’impôt, mais d'une déduction fiscale. Ainsi, vos versements ne s’imputent pas sur l’impôt dû, mais sur votre base imposable. En somme, plus vous payez d’impôt, plus le gain fiscal est grand.

Par exemple, pour un versement de 1 000 euros sur un nouveau PER, selon votre barème d’imposition vous pouvez économiser :

  • 110 euros d’impôt pour un taux à 11%
  • 300 euros d’impôt pour un taux à 30%
  • 410 euros d’impôt pour un taux à 41%
  • 450 euros d’impôt pour un taux à 45%

Attention toutefois, étant donné les contraintes du placement - épargne bloquée jusqu’à la retraite, taxation des sommes à la sortie, etc.- contracter un PER avant la fin de l’année est seulement intéressant pour les foyers fiscaux ayant un taux à 41 ou 45%.

Qu’en est-il pour les chefs d’entreprise ?

Impôts : les avantages du PER pour les chefs d’entreprise

En plus d’être une "gomme fiscale", le PER est aussi un outil de prévoyance, notamment pour un chef d’entreprise.

L’objectif est ici d’utiliser le PER pour maintenir le niveau de vie du conjoint survivant lors d’un décès prématuré du chef d’entreprise. Le plan est ouvert au nom du conjoint bien qu’alimenté par l’autre. En cas de décès, le conjoint survivant pourra ainsi puiser dans le PER selon ses besoins.

Cette initiative représente tout de même un risque : en cas de divorce, le titulaire du contrat conserve en effet le PER.

Quid des cadres moyens ?

Impôts : cadres moyens, pensez au PER

Les cadres payant entre 5 000 et 20 000 euros d’impôts par an ont tout intérêt à ouvrir un PER pour minimiser leur note fiscale. Ce type de profil est souvent imposé à 30%. Souscrire un plan d’épargne retraite pourrait vous permettre d’anticiper une chute de votre imposition à la retraite à 11% ou moins.

Si vous économisez moins d’impôt à l’entrée par rapport à un contribuable taxé à 41%, vous en paierez cependant moins à la sortie.

Vous ne faites pas partie de ces trois profils cités ci-dessus ? Mieux vaut alors opter pour une assurance vie, qui se veut plus souple et moins taxée à la sortie.