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Le gouvernement a annoncé lundi que le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu entrera en vigueur dès le 1er janvier 2018. Mais qu'est-ce que cela changerait pour les contribuables et pour l'Etat ? 

Bientôt la fin de la déclaration. Le gouvernement a annoncé lundi que le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu entrera en vigueur le 1er janvier 2018. Une mesure qui a ses partisans et ses détracteurs. Mais qu’est-ce que cela changerait concrètement ? Planet.fr fait le point.

Payer l’année en cours, un réel avantage

Parmi les avantages financiers de ce prélèvement à la source se trouve notamment le fait de payer l’impôt de l’année en cours et non celui de l’année précédente, comme c’est le cas actuellement. Une bonne nouvelle pour ceux qui voient leurs revenus baisser d’une année sur l’autre, qui complique parfois le paiement d’un impôt trop élevé calculé en fonction des revenus passés.

Des économies importantes pour l’Etat

Un autre avantage existe également, mais cette fois-ci pour l’administration française. Une étude réalisée par le think tank social libéral Terra Nova, relayée par Le Figaro, montre que le coût actuel d’administration pour l’impôt sur le revenu s’élève à environ 1,7 milliard d’euros (chiffres de 2013). L’arrivée du prélèvement à la source permettrait alors à l'Etat d’économiser près de 10 000 emplois, permettant ainsi de dégager de l’argent pour d’autres grands projets.

Epargner ou consommer plus facilement

Toujours selon le think tank, la mise en place du prélèvement à la source, déjà présent dans de nombreux pays développés, permettrait également aux Français de mieux se rendre compte de leurs revenus en temps réel et de ne pas avoir à s’inquiéter sur l’impôt qu’ils auront à payer l’année suivante. Ce qui favoriserait par conséquent l’épargne et la consommation.

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Une première année de prélèvement à la source difficile

La première année du passage au prélèvement à la source sera toutefois très compliquée puisqu’il faudra aux contribuables payer l’impôt sur le revenu de l’année précédente et en même temps s’acquitter chaque mois de celui de l’année en cours. Pour remédier à cela, le think tank recommande une période transitoire de 48 mois, pendant laquelle le prélèvement à la source grimperait progressivement.

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