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Alors que la majorité s'inquiète du ras-le-bol fiscal exprimé par les Français, Jean-Marc Ayrault a déclaré mardi qu'il assumait ces hausses d'impôts auxquelles il a été "obligé" de procéder pour financer les priorités du gouvernement.

© abacapressProfitant des journées parlementaires à Bordeaux, Jean-Marc Ayrault est revenu mardi sur un sujet qui inquiète actuellement les Français et la majorité : les hausses d’impôts successivement annoncées par le gouvernement ces derniers temps et le pouvoir d’achat en berne des ménages. "N'allons pas sur le terrain de la droite et de l'extrême droite. La question, c'est à quoi sert l'impôt. Nous revendiquons que l'impôt, c'est pour financer des priorités", a en effet commencé par rappeler le Premier ministre devant le parterre de parlementaires PS qui l’écoutaient, avant d’assurer qu’il assumait pleinement "d'avoir été obligé d'augmenter les impôts". Fort de ces propos, le chef du gouvernement a poursuivi en appelant à l’unité au sein de son camp : "Nous avons une politique, il faut la revendiquer. (…) J’ai un message : il faut tenir bon, ne pas nous laisser intimider".

"Il n’y a pas deux politiques au gouvernement"Visiblement décidé à mettre un terme aux divisions qui sont nées au sein du PS au sujet de la pression fiscale, Jean-Marc Ayrault a martelé : "Il n'y a pas deux politiques au gouvernement, un zeste de politique de gauche et le reste qui serait une politique classique et libérale, mais de la cohérence". Ne manquant pas non plus d’évoquer le cas des contribuables qui ne cachent pas leur exaspération face à l’augmentation des impôts, le Premier ministre a lâché : "Il faut que les Français se disent : s'ils y croient tant, eh bien c'est que ça va marcher !".

Avec dans son viseur les élections européennes à venir, Jean-Marc Ayrault a par ailleurs appeler à faire front contre la droite "déboussolée". Fustigeant une Europe qui ne peut pas continuer à "accepter le concurrence comme seule boussole", il  a assuré vouloir "donner une impulsion décisive à l’harmonie sociale de l’Europe".