Cet impôt sur la fortune immobilière, qui vise les ménages ayant un patrimoine net taxable supérieur à 1,3 million d'euros, est payé par plus de 139 100 contribuables. Il existe toutefois des astuces pour le gommer, au moins en partie.
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Il remplace partiellement l’impôt de solidarité dur la fortune (ISF) depuis sa suppression en 2018 : l’impôt sur la fortune immobilière (IFI). Contribuables concernés ? Les foyers dont le patrimoine net taxable est supérieur à 1,3 million d’euros. D’après le rapport 2019 sur l’IFI que Le Figaro s’est procuré, en 2019, quelque 139 100 foyers y ont été assujettis (contre 351 152 pour l’ISF), pour un patrimoine net imposable total de 353 milliards d’euros. On y apprend que 97,6% d'entre eux ont payé 1,491 milliard d'euros en 2019.

IFI : 10 700 euros en moyenne

L’étude, qui permet de dresser un portrait-robot, détaille que 46,4% des redevables résident en Ile-de-France, dont 26,4% à paris. En revanche, 6,6% sont non-résidents.En moyenne, le contribuable 2019 à l’IFI est âgé de 68 ans et a réglé 10 700 euros, pour un patrimoine net taxable de 2,39 millions d’euros.

Comme le précise le Service Public, le calcul de l’Impôt sur la fortune immobilière se base sur la valeur nette de votre patrimoine imposable au 1ᵉʳ janvier 2020 (biens et droits immobiliers détenus directement et indirectement), après déduction et justification des dettes telles que les travaux, acquisition de parts ou actions, etc.

Des solutions existent toutefois pour réduire cette note fiscale. L’objectif est de minimiser la valeur de votre patrimoine immobilier. Certes, vendre une partie de vos biens peut être envisagé, mais des stratégies légales peuvent aussi vous permettre d’y parvenir…

Si la règle du plafonnement de l’IFI et la donation peuvent vous faciliter la tâche, étudions deux autres moyens : la pierre et la terre.

IFI : investissez dans la pierre grâce à la nue-propriété

L’immobilier peut contrairement à ce que l’on peut penser, être un bon moyen d’échapper à l’IFI ou de le minimiser. Comme l’indique Boursorama, il suffit pour cela de limiter vos investissements immobiliers à l'achat de la nue-propriété. Ainsi, ce n’est pas qui êtes redevable de l’impôt, mais l’usufruitier.

Pour cela, il convient d’acheter des parts ou un bien en nue-propriété avec une durée de démembrement entre 15 et 20 ans, par le biais d’une SCPI spécialisée ou d’une société spécialisée. Sur la totalité de cette période, vous ne serez donc pas imposé sur le logement.

En revanche, vous ne percevrez pas de loyers non plus. Ce montage vous permet toutefois d'acquérir le bien moins cher par rapport à une pleine propriété.

A noter que cet investissement locatif peut être également fort avantageux s’il est réalisé des années avant la retraite, vers vos 50 ans. Une fois celle-ci venue et votre logement principal désormais trop grand vendu, le bien sera alors en pleine propriété et complètera alors vos revenus via les loyers perçus.

Qu'en est-il des investissements dans la terre ?

IFI : investissez dans la terre

Vous ne souhaitez pas placer votre argent dans la pierre ? Pourquoi ne pas alors vous tourner vers l’achat de forêts ?

L'investissement dans un groupement foncier forestier (GFF) ou dans un groupement foncier d'investissement (GFI) peut en effet vous permettre de minimiser votre IFI. Il vous en exonère à 100% sur votre investissement en GFF ou GFI. Et ce, sans limite de plafond, dans le cas où vous êtes un associé détenant moins de 10% du GFF ou GFI. Autrement, "vous serez exonérés d'IFI à hauteur de 75% de votre investissement en contrepartie de gestion durable sur 30 ans", rappelle Boursorama.