ISF, énorme plus-value… Les (nombreux) millions de Muriel PénicaudAFP
La ministre du Travail est riche. En vérité, elle est même plus riche que tous les autres membres du gouvernement. Son impressionnante fortune a d'ailleurs fait l'objet de polémiques…
Sommaire

Les nombreux millions de Muriel Pénicaud : la plus riche des ministres d’Emmanuel Macron

Depuis le précédent remaniement et le départ de Delphine Gény-Stephann, Muriel Pénicaud est la ministre la plus riche du gouvernement. Et de loin ! L’ancienne DRH du groupe Danone possède pas moins de 7,7 millions d’euros de patrimoine. A titre de comparaison la ministre des Solidarités et de la Santé ne possède "que" 2,5 millions d’euros.

A lire aussi :Pénicaud, Castaner, Darmanin… Qui sont les ministres les plus riches ?

La fortune de la ministre du Travail n’est pas seulement impressionnante, elle est également diversifiée. L’ensemble de ses contrats d’assurance vie, auxquels s’ajoutent un panel d’instruments financiers mais aussi de comptes courants et de produit d’épargne est estimé à pas moins de…. 5,9 millions d’euros. Son patrimoine immobilier est lui aussi impressionnant, comme en témoigne sa déclaration à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. Elle est propriétaire à 100% de deux maisons individuelles. La première, construite dans les Hauts-de-Seine, mesure 2013 m² et compte un terrain de 0,68 hectares. Elle était estimée à 1,3 million d’euros en 2017, mais sa valeur a depuis été revue à la baisse indique Libération. La deuxième, bâtie dans la Somme, mesure 130 m² pour 0, 868 ha non-bâtis. Sa valeur vénale est de 340 000 euros.

Les nombreux millions de Muriel Pénicaud : la grande gagnante du passage ISF-IFI ?

C’est l’une des mesures phares d’Emmanuel Macron, sur laquelle il n’entend pas revenir : le président de la République a décidé de la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), qu’il a remplacé par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI). Un dispositif qui ne prend plus en compte les biens mobiliers comme les actions, les liquidités ou les placements financiers.

Cette réforme s'est avérée particulièrement avantageuse pour la ministre du Travail, comme le dévoile Libération. En effet, depuis le passage à l’IFI, Muriel Pénicaud économiserait chaque année près de 62 000 euros.

Du fait de la diversité de sa fortune, Muriel Pénicaud n’est tout simplement plus imposable à l’IFI qui se déclenche à partir de la valeur seuil de 1,3 million de patrimoine immobilier. Or depuis l’abattement de 30% dont a bénéficié sa résidence principale, la ministre déclare 1 250 000 euros de patrimoine immobilier. Elle n’a donc pas à s’acquitter de l’IFI…

L’ancienne DRH s’est engagée à réinvestir ces dizaines de milliers d’euros dans un "fonds qui soutient l’économie sociale et solidaire", afin de rester dans "l’esprit de la réforme de l’ISF", rappelle le quotidien national. Toutefois, elle n’avance pas le même chiffre et parle de 49 000 euros économisés chaque année.

"Elle fait partie de nos investisseurs depuis juin 2018. Nous demandons un investissement minimum de 100 000 euros. C’est le montant qu’a investi Mme Pénicaud", a confirmé le fonds Phitrust Partenaire, spécialisé dans l’accompagnement des entreprises sociales et solidaires, contacté par le journal.

Les (nombreux) millions de Muriel Pénicaud : cette grave polémique autour de son patrimoine

La fortune de Muriel Pénicaud a fait l’objet d’une polémique considérable, après sa nomination au gouvernement. En juillet 2017, elle est mise en cause par un article de L’Humanité qui révèle les circonstances dans lesquelles elle s’est enrichie, en tant que DRH du groupe Danone. Un emploi qui lui aura rapporté 4,74 millions d’euros net entre 2012 et 2014.

Le journal, ainsi que certains élus de gauche dénoncent une plus-value boursière d’un montant estimé à plus d’un million d’euros, réalisée en 2013 à la suite d’une vente de stock-options. Problème ? Muriel Pénicaud aurait profité d’une "flambée boursière en faveur de Danone suite à l’annonce de la suppression de 900 emplois", accuse la sénatrice communiste Elianne Assensi, comme le rappelle Le Figaro.

De son côté, la ministre du Travail évoque des "amalgames" et déclare que "l’attribution du plan de stock-option" était "bien antérieure à l’annonce du plan de départs volontaires, et n’a aucun lien avec ce dernier". "Le niveau de ma rémunération était fixé en toute transparence, avec une part fixe et une part variable différée, comme les 200 autres dirigeants de l’entreprise", poursuit-elle.