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Candidat à sa propre succession, Jean-Claude Gaudin (UMP) brigue un quatrième mandat à la tête de Marseille aux prochaines élections municipales. Et selon lui, "tous les ingrédients son là pour gagner".

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Planet : A moins de deux mois du premier tour des élections, comment vous sentez-vous ?

Jean-Claude Gaudin : "Je suis en pleine forme ! Et plus mobilisé et combatif que jamais pour défendre Marseille et continuer à aller de l'avant. Maintenant que ma ville est sur les rails du changement, je suis hyper motivé pour éviter que le candidat socialiste du gouvernement ne la fasse revenir en arrière et vienne gâcher tout le travail entrepris.

Planet : Avez-vous bon espoir de remporter un quatrième mandat à Marseille ?

Jean-Claude Gaudin : Tous les ingrédients sont là pour gagner. D'abord, j'ai un bon bilan qui permet d'aller encore plus loin et plus fort pour Marseille. Ensuite, J'ai rassemblé autour de moi une équipe soudée, dynamique, renouvelée pour un tiers grâce à l'apport de plusieurs talents de la société civile. Le projet présenté aux Marseillais s'inscrit dans une perspective claire. Enfin, les messages d'encouragement partout où je vais et les derniers sondages qui me sont favorables indiquent une réelle dynamique en ma faveur. Tout cela est de bon augure même si la seule vérité, c'est celle des urnes.

Planet : Quelles sont les principaux thèmes de votre campagne ?

Jean-Claude Gaudin : Marseille, métropole économique de la Méditerranée, l'attractivité et la création ainsi qu'un pacte citoyen du bien vivre ensemble sont les principaux axes de mon projet qui s'appuie également sur une charte de gestion pour garantir une stabilité fiscale. Cet engagement ne figure pas curieusement dans le programme de mon concurrent. Et pour cause, il n'écrit nulle part comment il financera ses propositions 'fourre-tout' et démagogiques.

Planet : Sur quoi comptez-vous mettre l'accent en cas de victoire ?

Jean-Claude Gaudin :  Poursuivre l'essor économique de Marseille et la création d'emplois sont mes priorités absolues. C'est la seule manière de lutter efficacement contre la pauvreté et le chômage. Les 40 000 emplois créés et les 20 000 entreprises supplémentaires implantées dans notre ville depuis que j'y suis aux commandes  en sont la preuve. Avec les acteurs économiques, je veux amplifier cette belle dynamique par de nombreux outils à l'échelle de notre métropole, comme la création d'une agence de développement unique, l'intensification de notre politique foncière et l'installation de nouveaux hôtels d'entreprises. Le renouveau de Marseille ne doit pas être détruit par le candidat socialiste qui est contre tous les projets générateurs d'emplois.

Planet : Que comptez-vous faire au niveau de la sécurité ?

Jean-Claude Gaudin :  Pour la sécurité des Marseillais, j'ai tenu mes engagements avec plus de 400 policiers municipaux aujourd'hui contre 70 en 1995, sans compter lavidéosurveillance. Avec 2000 caméras d'ici 2016 et 600 policiers municipaux armés et sur le terrain 24h/ 24h dans les prochaines années, j'assume les prérogatives qui sont les miennes. Que l'Etat en fasse autant en donnant plus de moyens à la police nationale pour lutter contre la délinquance et le trafic de drogue.

Planet : Patrick Mennucci a récemment dit que la ville 'est épuisée par l'abandon de son maire'. Qu'avez-vous à répondre ?

Jean-Claude Gaudin : C'est plutôt lui qui épuise les Marseillais par sa mauvaise foi, ses mensonges, sa manière scandaleuse d'être contre tout ce qui réussit dans notre ville. C'est le seul que je connaisse qui, pour séduire sa belle, lui dirait  qu'elle est moche ! Allez attirer les entreprises avec un tel discours de Marseille Bashing, avec des manières aussi brutales et sa conception de toujours privilégier l'affrontement au dialogue.

Planet : Votre rival a également indiqué qu'il souhaitait mettre fin au clientélisme et 'aux petits arrangements'. Vous sentez-vous visé ?

Jean-Claude Gaudin : Mon concurrent transpire la politique à l'ancienne, lui qui recycle dans ses listes, les fils, les soeurs, les cousins de.. Par ses pratiques clientélistes d'un autre âge, c'est le plus vieux des politiques à Marseille. Lui qui a été directeur de campagne en 2008 de Jean-Noël Guérini, dont il ne veut plus entendre parler aujourd'hui, n'a vraiment aucune leçon demorale et de probité à donner à quiconque !

Planet : Vous reprochez à Patrick Mennucci de profiter de la mobilisation de 'l'appareil d'Etat', c'est-à-dire ?

Jean-Claude Gaudin :  Est-ce que vous trouvez normal que le président de la République rencontre, lui-même à l'Elysée, certaines personnalités politiques marseillaises pourconstituer la liste de son candidat? Ne ferait-il pas mieux de servir les intérêts de la France plutôt que de jouer le rôle de Directeur de Campagne de M. Mennucci ? Et que dire des ministres du gouvernement, qui viennent chaque semaine à Marseille pour soutenir mon concurrent aux frais de la République ? Les Marseillais ne sont pas dupes et sauront s'en souvenir.

Planet : Que pensez-vous de la récente candidature de Pape Diouf ?

Jean-Claude Gaudin :  Cette candidature est bien la preuve que le candidat socialiste du gouvernement est incapable de rassembler autour de lui. J'ai par ailleurs bien noté dans l'une de ses déclarations que Pape Diouf se montrait plus que réservé sur la proposition saugrenue et irresponsable de mon concurrent socialiste de vendre le stade vélodrome.

Planet : Pensez-vous qu'il faille s’attendre à un vote sanction contre François Hollande à Marseille ? Partout en France ?

Jean-Claude Gaudin : Le bilan du président de la République est catastrophique. Plus de 50 milliards d'impôts en moins de deux ans, avec pour conséquence d'assujettir, dès cette année, 10 000 Marseillais à l'impôt alors qu'ils n'en payaient pas auparavant. Et tout cela, sans inversion de la courbe du chômage, ni retour de la croissance, malgré les engagements du chef de l'Etat. Comment voulez-vous que nos compatriotes ne soient pas remontés contre cette incompétence du gouvernement, surtout quand ils voient que les dépenses publiques continuent à flamber !

Planet : 'A droite et à gauche, ceux qui font le mandat de trop ont tort' a récemment estimé Bertrand Delanoë.  Qu'en pensez-vous ?

Jean-Claude Gaudin : Ce que je constate surtout, c'est que mon concurrent soit amené à faire appel à un retraité de la vie politique parisienne pour relancer sa campagne qui n'en finit plus de patiner. À voir autant de Parisiens le soutenir à Marseille, on se demande s'il n'est pas candidat à Paris ! Ce qui est sûr c'est qu'il est le candidat 'parisien'.

Planet : Envisageriez-vous de vous présenter à nouveau en 2020 ?

Jean-Claude Gaudin :  Je pense surtout à  2014. Défendre Marseille n'est pas une affaire d'ambition personnelle, c'est une question d'honneur. Et je veux que d'autres amis, avec moi et après moi, puissent continuer le travail pour le renouveau de Marseille et le mieux-vivre des Marseillais".