François Hollande n’aimerait pas "les handicapés qui font commerce de leur handicap"© AFPAFP
Selon une révélation du livre de Valérie Trierweiler, le président de la République n'aimerait pas "les handicapés qui font commerce de leur handicap".

C’est une autre révélation dont ce serait sans doute bien passé François Hollande. Dans son livre, Valérie Trierweiler évoque un échange qu’elle a eu avec le président au sujet de Philippe Croizon, sportif amputé des quatre membres connu pour avoir relié les cinq continents à la nage. L’ex-première dame sollicitait le chef de l’Etat pour savoir ce qu’il le pense de ce "héros" qu’elle a reçu à l’Elysée.

Sceptique, ce dernier aurait lancé : "je n’aime pas les handicapés qui font commerce de leur handicap". Ceci a laissé Valérie Trierweiler "bouche bée" dit-elle se demandant "par quelle métamorphose (…) a-t-il (François Hollande ndlr) pu devenir un bloc de métal, insensible et tranchant, ce cynique qui cherche la phrase qui fait mal".  

Cette pique attribuée à François Hollande n’a pas manqué de faire réagir le principal intéressé : Philippe Croizon.

La réponse de Philippe Croizon sur Facebook

Sur Facebook, Philippe Croizon considère dans un premier temps que "ses propos privés n’auraient jamais dus être rendus publics" mais qu’il souhaitait "néanmoins réagir". Face à l’accusation de "commerce" dont il aurait fait l’objet, ce dernier répond : "heureusement qu’il y a des personnes handicapées qui se bougent, pour faire changer le regard du handicap en France". Philippe Croizon en a d’ailleurs profité pour dénoncer la précarisation de nombreuses personnes handicapées.

"Qu’est-ce que demande le président ? Que les personnes en situation de handicap continuent de vivre sous le seuil de pauvreté, avec 800 euros par mois ?"  s’interroge-t-il ajoutant : "le fait de m'être investi dans le sport, de réaliser mon rêve (traverser la Manche à la nage et relier les cinq continents de la même façon) c'est profiter de la société ? J'ai fait quelque chose de ma vie. J’ai bougé et je n'ai pas attendu que le gouvernement fasse quelque chose pour moi" s'est-il défendu.

En guise de conclusion, l’athlète a indiqué de son côté n’attendre "aucune réponse du président de la République".