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Les récits et légendes que vous allez découvrir sont le fruit des enquêtes de David Galley et d'Emmanuelle Montagnese publiés dans "La France mystérieuse 2" (Ed. l'Opportun) autour de lieux sombres, insolites ou inquiétants qui parsèment la France.
Sommaire

Des momies sous la place de la Bastille

 

Non, ce n’est pas une blague : des momies sont enterrées sous la place de la Bastille. La raison ? En 1827, le vice-roi d’Egypte, Méhemet-Ali, a offert en guise de cadeau diplomatique à la France deux momies. Exposées au musée du Louvre à Paris, ces vestiges du passé ont commencé à pourrir. Une odeur pestilentielle s’est alors dégagée et a envahi le musée. Pour parer à la situation, les deux momies ont finalement été enterrées dans les jardins de l’Infante, près du Louvre. Mais trois ans plus tard, après de violents combats lors des journées révolutionnaires où Charles X a été remplacé par Louis-Philippe, les soldats morts ont été enterrés à la hâte… à côté des momies. En 1840, un monument a finalement été inauguré en hommage aux combattants de la révolution et les corps ont été exhumés. Sauf qu’au lieu de 504 corps, les autorités en ont enregistré 506. Et voilà comment deux momies se sont retrouvées enterrées sous la colonne de Juillet, place de la Bastille, avec les cadavres de soldats morts aux combats.

La grotte maudite de Montérolier-Clairefeuille

 

Il y a plus de 20 ans, trois adolescents ont perdu la vie dans la grotte de Montérolier-Clairefeuille, près de Rouen. Alors qu'ils étaient partis à leur recherche, six adultes ont également été retrouvés morts dans la grotte quelques heures plus tard. Selon la version officielle, les enfants seraient morts intoxiqués après avoir fait un feu dans la grotte. Les adultes auraient connu le même sort en venant à leur secours. Mais certaines personnes s’interrogent sur cette version car la ventilation naturelle de la grotte rend cette explication improbable. De plus, les analyses sanguines de certains pompiers ont mystérieusement disparu après que ceux-ci sont entrés dans la grotte pour chercher les corps. Aussi, le seul survivant de l’histoire, un soldat du feu retrouvé inconscient après le drame, a reçu l'interdiction de communiquer sur ce qu’il a vécu. L’armée aurait également maintenu à l’écart des renforts dépêchés par la préfecture. En avril 2007, deux journalistes de France 3 Normandie venus faire un reportage sur le lieu ont par ailleurs fait un malaise après avoir senti une forte odeur. Selon certains, il pourrait s’agir de gaz toxique contenu dans des missiles entreposés dans la grotte. Plusieurs archives attestent que le lieu aurait servi de cachette pour les armes durant la Seconde Guerre mondiale. De nombreuses armes chimiques auraient ainsi pu y avoir été entreposées. Pourtant, celles-ci n'ont jamais été retrouvées. Le mystère reste donc entier.

Un bunker secret sous la gare de l’Est

 

En 1940, les Français ont construit un bunker sous la gare de l’Est à Paris afin d’en contrôler le réseau électrique durant la Seconde Guerre mondiale. Encore intact, le bunker est toujours accessible même si peu de cheminots en connaissent l’entrée. Il a d’ailleurs été conservé en l’état. Une table, un lit d’appoint, des compteurs à aiguilles ou encore un vélo permettent de se replonger dans le passé. Des inscriptions en allemand sont également visibles sur les murs car l’endroit a été investi par les soldats nazis en 1943.

Le Saint Graal sous la Rochelle

 

Les archives témoignent de l’arrivée des templiers à la Rochelle (Poitou-Charente) dès le 12e siècle. L’ordre religieux est alors rapidement devenu une communauté respectée de la ville et a obtenu les faveurs des seigneurs locaux, ainsi que celles des rois de France et d’Angleterre. De nombreux souterrains et de nombreuses caves attestent encore aujourd’hui de leur passage. Ces dernières auraient d'ailleurs servi à dissimuler des montagnes d’or accumulées par les religieux au fil des siècles. Pour certains spécialistes, la cache des trésors serait indiqué à travers de mystérieux symboles gravés sur les murs du château de Chinon. En effet, des dignitaires templiers y auraient gravé des rébus indéchiffrables lors de leur détention dans les cachots. Mais mieux encore, ces symboles pourraient également indiquer la cache du Saint Graal, le plus grand trésor que l’on prête aux templiers depuis la nuit des temps.

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Une forteresse dissimulée sous le château de Brézé

 

Le château de Brézé (Pays de la Loire) cache un secret bien enfoui. Une ancienne forteresse troglodytique y est accessible à partir de ses souterrains. Il s’agit de la plus importante forteresse souterraine d’Europe. Son origine est antérieure à celle du château qui a été bâti entre le 11e et le 14e siècle. Elle pourrait être le fruit des invasions vikings aux 9e et 10e siècles. A une dizaine de mètres sous la roche, la présence d’un pont-levis, de galeries, de douves, de mangeoires pour animaux ou encore des empreintes de silos témoignent des scènes de vie qui s'y sont déroulées.

La grotte du diable

 

Les habitants de la région d’Huelgoat, dans le Finistère, ont longtemps cru que les portes de l’Enfer se situaient à proximité d’une grotte dans la forêt. Selon une vieille légende locale, un marchand y aurait arnaqué le Diable. Il lui aurait échangé une fausse potion qui fait ressusciter les morts contre une caisse d’or. Les habitants de la région ont longtemps cru que le Diable reviendrait se venger et l’antre est décrite comme maudite. Une autre légende rapporte que les fabuleux trésors que Merlin offrit à Arthur y sont enfouis. La curieuse disposition des pierres dans les couloirs de la grotte laissent imaginer d’un mécanisme complexe pourrait dévoiler une entrée secrète. Pourtant, personne n’y a jamais rien trouvé.

Un labyrinthe sous la ville de Provins

 

Des souterrains de quatre kilomètres parcourent les dessous de la ville de Provins (Seine-et-Marne). Ces derniers ont eu diverses utilisations au cours des siècles. Sous l’occupation, durant la Seconde Guerre mondiale, un marché noir de viande s’y tenait. De nombreuses inscriptions témoignent également du passage des francs-maçons dans les tunnels au 18e siècle. Ces derniers auraient longtemps utilisé ces lieux discrets pour y effectuer leurs rites d’initiation. Mais attention, mieux vaut ne pas s’y faufiler sans un guide. Ces souterrains forment un véritable labyrinthe. De plus, Roger, la chauve-souris qui occupe les lieux, risque de ne pas apprécier votre présence.

Le sarcophage de Saint Menoux

 

Un sarcophage aux facultés dites miraculeuses est exposé dans le déambulatoire de l’église du village de Saint-Menoux (Auvergne). Grâce à lui, les malades mentales retrouveraient la raison en passant la tête dans un trou percé sur son côté. Ils y déverseraient ainsi toute leur folie. Mais si l’un d’entre eux touche les bords du trou, il récupèrerait alors la folie de ceux qui sont passés avant lui. A l’intérieur, il y aurait la dépouille de Menulphe, également surnommé Saint Menou, un évêque irlandais de passage dans la région au 7e siècle. Le village a d'ailleurs été renommé en son honneur. De nombreux pèlerinages ont eu lieu au cours des siècles jusqu’à cette église. Les gens espéraient y soigner leurs proches atteints de maladie mentale. Mais grâce aux progrès réalisés en médecine le siècle dernier, ces rituels ont progressivement pris fin.

Limoges et son double sous terre

 

Un patrimoine oublié. La ville de Limoges a un curieux double sous terre. En effet, des rues souterraines, des galeries, des caves et des aqueducs sommeillent sous la ville. La raison ? Au 10e siècle, la population a doublé et pour ne pas prendre le risque d’étendre la ville en dehors des murailles et ainsi se retrouver à découvert, les Limougeauds ont entrepris de creuser sous la roche. Une véritable cité souterraine a alors émergé. Un temple gaulois serait également accessible à partir des galeries souterraines. Taillé dans le roc, il aurait servi aux sacrifices humains pratiqués par les druides. Après plusieurs années de recherche, l'archéologue Pierre Beaumesnil aurait même rapporté un croquis des plans afin que les générations suivantes puissent le localiser. Malgré cela, le souterrain reste encore aujourd'hui une énigme.

La fascinante crypte du père La Chaise

 

Non, le père La Chaise n’a pas été enterré dans le cimetière qui porte son nom. Il a été enterré à l’église Saint-Paul Saint-Louis située dans le quartier du Marais dans le 9e arrondissement de Paris. Un escalier caché sous une trappe permet d’accéder à son tombeau. Une grande croix de malte est érigée à l’entrée du couloir souterrain et plusieurs cercueils dont il ne reste plus grande chose sont répartis tout au long du passage. A un endroit, une inscription indique toujours : "LA CHAISE D’AIX François de, dit le Père La Chaise". Bel hommage pour celui qui fût le confesseur du roi Louis XIV.