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Une fusillade a eu lieu mardi après-midi dans un camp de gens du voyage faisant quatre morts, dont un bébé de six mois et un gendarme.

C’est l’effroi qui domine à Roye, dans la Haute-Somme, après qu’une fusillade a éclaté, mardi en fin d’après-midi, dans un camp de gens du voyage faisant quatre morts.

Les victimes sont un bébé de six (ou huit) mois et ses parents ainsi qu’un gendarme, père de deux enfants, blessé sur les lieux et qui a finalement succombé à ses blessures dans la soirée de mardi.

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Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a indiqué qu’"un homme (était) entré et (avait) tué un bébé de six mois, une femme, un homme", avant d'ajouter qu’il tenait "à exprimer (s)a tristesse et (s)a compassion à l’égard de la famille décimée par ce tueur, ainsi qu’aux gendarmes qui se sont interposés." "Cet événement montre une fois encore la bravoure et le rôle que joue les forces de sécurité en exposant jusqu'à leur vie pour protéger celle des autres. Je veux dire à la communauté des gens du voyage la compassion que je partage avec eux", a encore déclaré le ministre.

Une simple querelle à l’origine du drame ?

Le procureur de la République, mardi soir à Amiens, a détaillé le scénario de la fusillade : une violente querelle aurait amené un homme âgé de plus de 70 ans, selon toute vraisemblance sous l’emprise de l’alcool, à ouvrir le feu sur une famille dans ce camp de gens du voyage situé près de l’autoroute A1. Prévenus, les gendarmes se sont alors rendus sur les lieux pour tenter de maîtriser le meurtrier qui a riposté en blessant mortellement un gendarme. Le meurtrier figure lui parmi les blessés ainsi qu’un autre enfant de trois ans, placé en assistance ventilatoire à l’hôpital.

"Le bébé de 8 mois a quand même été tué dans son lit. C'est toute ma famille qu'il a tuée Il était saoul, il a eu une crise de démence, il a sorti le fusil, il les a tous tués.", indique un proche des victimes à RTL.

Par ailleurs, selon un journaliste de l’AFP, la situation serait très tendue aux abords du campement, bloqué par les forces de l’ordre. Ce qui ne plaît pas à des gens du voyage qui exigent de pouvoir y rentrer. Deux journalistes, l’un de RTL, l’autre d ’Europe 1, auraient été agressés et un journaliste de France 3 Picardie raconte avoir été "coursé" puis "menacé".

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