Gaz et électricité : méfiez-vous de ces nouvelles arnaquesIllustrationIstock
Certains se font passer pour des démarcheurs certifiés tandis que d'autres surfacturent leurs clients. Ce qu'il faut savoir pour ne pas se faire avoir par les escrocs comme les fournisseurs.
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Toutes les surfacturations ne sont pas nécessairement le fait d'escrocs. C'est, du moins, ce qu'explique le site spécialisé Dossier Familial, qui revient en détail sur plusieurs arnaques récurrentes au gaz et à l'électricité. "Aucun fournisseur n'est assez malhonnête en France pour surfacturer sciemment des consommateurs", nuance cependant Xavier Pinon, le co-fondateur de Selectra, société spécialisée dans la comparaison de services, parmis lesquels tout ce qui touche au gaz et à l'électricité. Pour autant, cela ne signifie pas que la surfacturation soit impossible, bien au contraire. Elle est simplement le fruit d'une erreur.

"Les problèmes de surfacturation tendent à se réduire du fait de l'installation des compteurs intelligents Linky, pour l'électricité, et Gazpar, pour le gaz, qui permettent une adaptation plus rapide de l'estimation de la consommation", affirme encore l'expert, interrogé par le journal. Dans le cas où l'erreur est avérée, cependant, il faut se plaindre auprès du service clientèle de l'entreprise concernée.

Gaz, électricité… Outre la surfacturation, quelles sont les arnaques ?

D'autres, en revanche, parient sur de véritables fraudes pour soutirer de l'argent aux Françaises et aux Français. C'est le cas, par exemple, de tous les fournisseurs d'électricité ou de gaz qui demandent un rattrapage de facturation pour une douloureuse datée de plus 14 mois. Et pour cause ! La pratique est tout simplement illégale. "Si votre opérateur exige des sommes indues, vous n'êtes pas tenu de vous en acquitter", écrit Dossier Familial, qui se base sur le dernier rapport annuel du Médiateur national de l'énergie

Et c'est loin d'être la seule arnaque auxquelles s'adonnent certains fournisseurs et autres individus mal-intentionnés…

Gaz, électricité : faut-il craindre le démarchage ?

Autre arnaque, déjà évoquée dans nos colonnes par le passé : le démarchage de Françaises et de Français, réalisé par des individus usurpant l'identité d'une entreprise. En l'occurrence, indique Dossier Familial, ils se font régulièrement passer pour des agents EDF, ou d'Engie. 

Pourtant, la première entreprise l'assure : elle n'envoie jamais ses agents chez des "clients particuliers pour proposer de nouvelles offres d'énergie". Elle précise aussi ne pas téléphoner à celles et ceux qui se sont inscrits à la liste d'opposition au démarchage Bloctel, accepter toute forme de règlement d'une facture en ligne en dehors de l'espace client ou demander par mail de renseigner des coordonnées bancaires.

D'autres n'ont pas besoin d'usurper l'identité d'une quelconque entreprise pour pratiquer un démarchage agressif, abusif et frauduleux, explique Selectra sur son site. Au premier rang desquels on retrouve notamment Iberdrola, un fournisseur d'énergie ibérique. Il est "confronté à plusieurs lourdes accusations", puisque certains des "commerciaux prestataires" de l'entreprise auraient "effectués des signatures de conclusion de contrat à la place des consommateurs".

Eni, fournisseur italien, est aussi pris en chasse par le Médiateur de l'Énergie qui dénonce de nombreux litiges. Certains de ses employés se font passer pour des agents de GDF (l'ancien nom d'Engie) ou de EDF, ils n'hésitent pas à demander à voir les factures des personnes dont ils abusent de la confiance. "Les démarcheurs parviennent ainsi à faire signer sur le pas de portes des contrats de changement de fournisseur d'énergie qui ne ressemblent qu'à de vulgaires avis de passage", poursuit Selectra.

Enfin, Engie n'est pas non plus en reste, puisque l'entreprise est accusée de mentir sur ses partenariats et ses tarifs, de forcer la rupture de contrats, d'usurpation… Les griefs sont nombreux.

Gaz, électricité : comment ne pas se faire avoir ?

"Pour éviter les arnaques, le plus simple est de ne pas ouvrir sa porte à un démarcheur ou de ne pas signer un contrat qu'il propose", conseille d'entrée de jeu Xavier Pinon, aux journalistes de Dossier Familial. Selon lui, c'est d'autant plus vrai que les offres proposées seront mécaniquement "les plus chères, car elles incluent les coûts du démarchage, très élevés".

"A la limite, une mensualité plus élevée que celle que vous réglez actuellement est bon signe : elle montre que le fournisseur est honnête", estime-t-il ensuite, expliquant que les démarcheurs qui tendent à proposer des factures aux rabais sont généralement mal intentionnés. Il s'agit le plus souvent d'un mensonge, puisque la régularisation annuelle surviendra tout de même pour rattraper les sommes non déboursées jusqu'à présent.