Emmanuel Macron, troisième président frappé par la malédiction de l’ÉlyséeAFP
Nicolas Sarkozy, François Hollande et maintenant Emmanuel Macron… Les trois chefs de l'État ont dû faire face à des crises d'importance mondiale durant leur quinquennat. Les deux premiers n'ont pas fait de second mandat.
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Crise des gilets jaunes, grève des transports, incendie du monument le plus visité de France et une pandémie qui a mis le pays en pause pendant plusieurs mois… Il reste deux ans à Emmanuel Macron avant la fin de son quinquennat, et nul ne sait ce que l'avenir lui réserve encore. Les Échos le relève bien : depuis 2007, chaque chef de l'État français a connu une crise qui a totalement bouleversé son mandat et a créé un tournant dans l'histoire du pays. À chaque fois, ces événements de grande ampleur provoquent une impopularité chez le président qui ne renouvelle pas son mandat. Qu'en est-il d'Emmanuel Macron ? 

Malédiction de l'Élysée : Emmanuel Macron et la gestion de l'épidémie

Si les deux prédécesseurs d'Emmanuel Macron ont connu des crises hors norme, on peut dire que l'actuel président de la République bat tous les records. 

Le 14 mai 2017, il commence l'exercice de ses fonctions, et nombreux sont les obstacles qui ont obstrué son mandat. Dès novembre 2018, la France connaît le plus long mouvement social de ces dernières années : la crise des Gilets jaunes, souligne Le Figaro. Fin 2019 commencent les plus longues grèves depuis mai 1968, en réaction au projet de réforme des retraites de l'exécutif. Enfin, une pandémie historique frappe l'Hexagone. Cette dernière fait plus de 30 000 morts, oblige le pays à se confiner et crée la pire récession économique mondiale depuis 1929. 

Le quotidien français ne manque pas non plus de rappeler l'affaire Benalla qui met en cause, une fois de plus, la popularité d'Emmanuel Macron. 

Quel impact aura la multiplication de ces crises sur la présidentielle 2022 ? François Hollande, lui, n'avait même pas pu se représenter à la fin de son mandat...

Malédiction de l'Élysée : François Hollande et les attentats terroristes

De toute l'histoire de la Ve République, il est le seul chef de l'État à ne pas avoir essayé d'accéder à un second mandat. Selon 20 minutes, François Hollande reste le président le plus impopulaire avec seulement 4% de satisfaction en 2016. Entre autres, le quotidien invoque une cause particulière à ce triste résultat : "L'élargissement de la déchéance de nationalité pour l'ensemble des binationaux, même ceux nés Français condamnés pour terrorisme". En effet, suite aux attentats de novembre 2015, François Hollande propose la déchéance de nationalité. Un projet vite avorté, mais qui a suffit à diviser la gauche en France. 

Le quinquennat de François Hollande est particulièrement marqué par les attentats terroristes des années 2015 et 2016 : Charlie Hebdo, le Bataclan, l'Hyper Cacher, la promenade des Anglais à Nice… Dans un entretien avec Le Point, il déclare : "Je ne connais pas de mandat présidentiel qui n'ait été touché par le tragique. (...) Le président est toujours dans la rencontre avec l'histoire dans ce qu'elle a à la fois de bouleversant ou de stimulant comme des événements majeurs pour l'humanité, mais aussi dans ce qu'elle a de dramatique. La mort ne cesse d'accompagner la vie des présidents". 

Son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, a lui aussi dû faire face à une crise sans précédent, qui, cette fois, a touché l'économie… 

Malédiction de l'Élysée : Nicolas Sarkozy et la crise financière de 2008

Seulement quelques mois après être arrivé à la tête de l'État en mai 2007, Nicolas Sarkozy est confronté à la crise financière internationale la plus violente depuis 1929. À l'automne 2008, la banque multinationale Lehman Brothers fait faillite :  s'ensuit une crise financière et bancaire planétaire. En 2012, un article du Huffington Post dépeint l'impopularité du chef de l'État et l'explique. Quand il propose un plan de relance de 28 milliards d'euros, Nicolas Sarkozy atteint 44% de satisfaction auprès des Français. Ce chiffre ne cessera pas de chuter, notamment à cause des nombreuses réformes proposées et de  la progression du chômage. Finalement, il perdra le second tour de l'élection présidentielle contre François Hollande.