Depuis qu'il a été épinglé par Mediapart au sujet de luxueux dîners privés payés par le contribuable, François de Rugy accuse révélation compromettante sur révélation compromettante. Dernière nouvelle en date ? Le ministre n'aurait pas payé d'impôt en 2015…

François de Rugy : pourquoi il n'a pas payé d'impôts en 2015 ?

Homards géants, vaisselle en or, luxueux grands crus, onéreux travaux… François de Rugy, qui n'a eu de cesse de prôner la transparence, a été épinglé déjà plusieurs fois pour d'importants manques de clarté. Après avoir révélé la teneur de quelques uns des luxueux dîners donnés à l'Hôtel de Lassay et payés aux frais du contribuable, Mediapart s'est également attardé sur la façon dont l'ancien président de l'Assemblée nationale tenait ses comptes. La surprise est de taille : en 2015, alors qu'il était député et siégeait au Palais Bourbon, le fondateur du Parti écologiste, n'aurait pas payé d'impôts sur ses revenus de 2014.

Ce n'est pas là la résultante d'une "fraude de l'actuel ministre d'Etat", assure le journal, mais celui-ci a bénéficié d'un "régime très favorable dont jouissaient les parlementaires". En pratique, parce qu'il a multiplié les dons à des "organismes reconnus d'intérêt général", François de Rugy a pu compter sur certains avantages fiscaux, "dans la limite de 20% du revenu imposable", note BFMTV. Ces dons, dont la valeure totale s'élève à 25 051 euros, ont été retenus "à hauteur de 8 477 euros, donnant droit à une réduction d'impôts de 4 061 euros", rapporte encore Mediapart.

Comme le rappelle Le Figaro, un député n'est pas imposable sur la totalité de son revenu, dont le salaire brut mensuel s'élève à 7 239,91 euros (5 623,23 euros d'indemnité de base, 1 447,98 euros d'indemnité de fonction et 168,70 euros d'indemnité de résidence), précise le site de l'Assemblée nationale.

François de Rugy n'a pas payé d'impôts en 2015 : Il se défend

"Une seule raison", s'est agacé François de Rugy sur Twitter, en réponse au papier publié vendredi 12 juillet 2019 par Mediapart. Se présentant comme victime d'un "acharnement", il poursuit, expliquant avoir réalisés de multiples dons mensuels de 1 200 euros à l'attention d'Europe Ecologie-Les Verts — ainsi que le feraient selon lui tous les députés Français.

Certains camarades du ministre ont également pris sa défense. C'est le cas, notamment, de Stanislas Guerini, délégué général de La République en Marche. "Aucune irrégularité d'aucune sorte dans ce nouvel article. J'espère que ceux qui se sont fait l'écho des soupçons qui sont donc infondés sur François de Rugy apporteront autant de soi à rétablir la vérité", a-t-il exprimé.