Lundi de Pentecôte : ce que la journée de solidarité devrait rapporterIstock
Mise en place il y a 10 ans pour améliorer la prise en charge des personnes âgées, la journée de solidarité du lundi de Pentecôte doit être travaillée mais non rémunérée. Un procédé qui devrait rapporter 2,46 milliards d'euros cette année.

À l'occasion de la journée dite de la solidarité à l'égard des personnes âgées, ce sont 2,46 milliards d'euros qui sont attendus. Mis en place par la loi du 30 juin 2004, suite à la canicule meurtrière de l'été 2003, ce jour est donc destiné à améliorer la prise en charge des personnes âgées. En effet, cette journée doit être travaillée par les salariés mais c'est au financement des maisons de retraites et aides spécialisées que les employeurs reversent le salaire du jour, rappelle RFI.

L'évolution de la loi

Si initialement cette journée devait obligatoirement être travaillée, depuis 2008 les employeurs ont la possibilité de la rendre fériée mais doivent, en contrepartie, décompter un RTT ou un jour de congé à chacun de leurs salariés. D’autres, moins nombreux, font également le choix de leur offrir. Ainsi, d'après une étude menée par l'enseigne Randstad, "seuls 20 à 30%", des employés auraient donc travaillé ce lundi, rapporte Le Point.

En 10 ans, cette journée de solidarité aurait par ailleurs permis à l’État de récolter près de 23,5 milliards d’euros. Malgré tout, cette mesure continue de faire débat. La CFTC, syndicat d’inspiration chrétienne, a en effet écrit au ministre du Travail, François Rebsamen, pour mettre fin à ce qu’elle considère comme un concept "injuste".