Déconfinement : est-on bien parti pour fin avril ? IllustrationAFP
Plus d'une semaine après le début des restrictions, la fin fixée par Emmanuel Macron est-elle réaliste ? Que se passerait-il en cas de prolongement du confinement ? On fait le point.
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Encore trois semaines de restrictions. En annonçant un confinement national mercredi 31 mars, Emmanuel Macron a précisé que les restrictions seraient mises en place pour une durée de quatre semaines à compter du samedi 3 avril. En réalité, le confinement souple n’a réellement commencé que le lundi 5 avril puisqu’une certaine tolérance avait été demandée aux forces de l’ordre pour le week-end de Pâques. Les Français souhaitant passer les prochaines semaines ailleurs que chez eux ont ainsi pu se déplacer sans encombre durant trois jours.

Confinement : des restrictions au-delà de quatre semaines ?

Le confinement actuel devrait donc être levé officiellement à la fin du mois d’avril, au plus tard au début du mois de mai. Faut-il y croire ? On sait que les mises sous cloche précédentes avaient été rallongées et donc levées plus tard que la date officielle. Cette fois-ci, pourtant, le gouvernement veut y croire. Peu de temps après l’instauration des mesures, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait précisé sur LCI qu’"il n’est pas prévu qu’elles aillent au-delà des quatre semaines à ce stade". Quelques jours plus tard, c’était au tour d’Emmanuel Macron d’assurer à une classe de collégien "que jusqu’à la fin de l’année scolaire, il ne devrait pas y avoir de nouveau de confinement".

Faut-il donc s’attendre à un retour de la vie normale au début du mois mai ? Sommes-nous bien partis pour respecter le calendrier que s’est fixé le gouvernement ? A-t-on raison d’espérer un été aussi normal que celui de l’année dernière ? Planet fait le point.

Confinement : la mesure qui doit faire baisser les chiffres

En un an de pandémie, le gouvernement a appris de ses choix passés. A l’automne dernier, quelques mois seulement après un premier confinement strict qui avait stoppé net la vie des Français, Emmanuel Macron a préféré opter pour un confinement allégé. L’hiver n’était pas encore là, mais le nombre de nouvelles contaminations atteignait les 50 000 à la fin du mois d’octobre. Pendant près de sept semaines, les commerces non essentiels sont restés fermés, mais pas les écoles. Le niveau de contamination a tout de même baissé, mais n’a jamais atteint l’objectif des 5 000 nouveaux cas par jour que s’était fixé l’exécutif. Faut-il craindre le même scénario une seconde fois ?

Cette fois-ci, le gouvernement mise sur la fermeture des écoles, qui pourrait être la mesure phare pour faire baisser les contaminations et qui pourrait faire la différence par rapport au confinement de l’automne dernier. Il est encore trop tôt pour connaître l'impact de cette mesure sur la circulation du virus, même si certains membres du gouvernement évoquent un frémissement, le début d'une baisse. Que se passerait-il si cette décision n’était pas suffisante ?

Confinement : pourra-t-il être rallongé ?

La hausse des températures et l’accélération de la campagne de vaccination devraient faire reculer le Covid-19 dans l’Hexagone. C’est du moins ce qu’espère le gouvernement, qui mise beaucoup là-dessus, après les bons résultats du printemps dernier. La différence avec l’année 2020 est pourtant importante, car les mesures sont bien moins restrictives et bien moins respectées.

Si le niveau de contamination ne baisse pas aussi vite que prévu, le gouvernement pourrait prolonger le confinement dans l’ensemble de l’Hexagone ou dans les départements avec les indicateurs les plus hauts. Un confinement territorial remplacerait donc les restrictions nationales, comme ce fut le cas jusqu’au 3 avril dernier. Une chose est sûre, le retour à la vie normale dépendra grandement du niveau des indicateurs principaux. Réouverture progressive des restaurants, déplacements entre régions, vie culturelle… De nombreux aspects de notre quotidien seront impactés.