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Elisabeth Chavelet, rédactrice en chef de Paris Match, a signé Rachida ne meurt jamais, un livré consacrée à l'ancienne Garde des Sceaux sous Nicolas Sarkozy. Elle y dépeint le portrait d'une femme déterminée que rien ne semble pouvoir arrêter et qui ne fait pas toujours dans la dentelle pour obtenir ce qu'elle veut.

On la savait ambitieuse et peu à cheval sur les conventions. Mais tout n’a semble-t-il pas été dit sur Rachida Dati. Dans Rachida ne meurt jamais, Elisabeth Chavelet, rédactrice en chef de Paris Match, consacre 181 pages à l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, dans lesquelles on découvre la « méthode Dati », une technique à toute épreuve pour obtenir ce qu’elle veut. Mais qui ne fait pas que des adeptes. « Elle est la plus grosse erreur de ressources humaines que j'ai commise. Je l'ai nommée beaucoup trop vite » confiait ainsi Nicolas Sarkozy à Maurice Leroy en 2010. Opération François FillonElisabeth Chavelet rapporte ainsi que Rachida Dati, du temps où elle était au gouvernement, tenait absolument à faire de François Fillon un allié. « Plusieurs fois, Fillon est revenu du Conseil des ministres avec des petits papiers griffonnés par Rachida à son attention. D'une maladresse folle. On y lisait : « Pourquoi tu ne m'aimes pas? » » confie l’ancien conseiller culturel de François Fillon, Jean de Boishue, à la journaliste. Seul hic, Madame Fillon est un jour tombé sur ces petits mots et l’ancien Premier ministre a dû s’en expliquer devant les vingt personnes qui étaient venues diner à Matignon. Une grande séductriceDans la ligne de mire de Rachida Dati, se trouvait aussi les grands patrons. Entrée en 2003 au très fermé club du Siècle grâce à l’intervention de son président, Gérard Worms, l’ancienne Garde des Sceaux se rend ainsi tous les dernier mercredi du mois à l’Automobile Club situé place de la Concorde où elle n’hésite pas à se tisser un réseau en béton armé, quitte à bombarder ses cibles de coups de fils pour obtenir rendez-vous, déjeuner et autres diners.  Une technique qui, apparemment, marche très bien. « Rien qu'une heure avec elle, tu ressors, tu as la pêche. Elle est drôle. Elle a de l'esprit, elle dézingue tout le monde en trente secondes. Il faut l'entendre imiter sa tête de Turc, Brice Hortefeux, ou la voir cacher ses yeux avec une longue mèche de cheveux pour minauder à la manière de Carla Bruni : « Mon amoureux, il est vraiment super mon amoureux »... Elle est dans la séduction à mort » raconte l’un d’eux.Toujours bien informéeParce qu’elle ne laisse jamais rien au hasard, Rachida Dati avait aussi semble-t-il ses méthodes pour être au courant de tout, tout le temps. Elle n’hésitait donc jamais à copiner avec les chauffeurs ou encore les secrétaires, comme avec l’assistante de Claude Guéant, ce qui lui permettait d’être au courant de presque tous les rendez-vous de Nicolas Sarkozy, à l’Elysée comme à l’Intérieur.L’affaire Dominique DesseigneC’est à l’automne 2007 que l’idylle entre Rachida Dati et Dominique Desseigne, que la maire du VIIe a désigné comme étant le géniteur de sa petite Zohra. C’est du voyage de Nicolas Sarkozy au Maroc, où ont également été conviés de nombreux chefs d’entreprises, qu’elle fait sa connaissance. « C'est là que tout s'est noué. On a eu plusieurs indices qu'il s'était passé quelque chose »  confie ainsi Dominique Bussereau. Le couple repart ensemble à Noël pour des vacances à l’île Maurice, et à leur retour, Rachida Dati s’installe chez le PDG du groupe Barrière. Rapidement, elle lui fait part de son désir d’enfant, mais Dominique Desseigne reste sourd. Rapidement aussi, Rachida Dati s’ennuie. « Il est trop vieux. Il m'emmerde. Et puis j'aime pas les rideaux de son hôtel particulier » confie-t-elle alors à Cécilia Sarkozy, son amie de l’époque. L’histoire prend fin, mais Rachida Dati reste en contact avec son fils, Alexandre, à qui elle envoie régulièrement des nouvelles de « sa petite sœur Zohra » par texto. « Le père de ta petite sœur ne veut pas faire de test. Aide-moi » écrit-elle ainsi régulièrement. Jusqu’au jour où elle serait allée trop loin.

A revoir en vidéo : Rachida Dati insulte un journaliste