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Selon un sodange publié hier par le JDD, l'écart de popularité entre un président et son Premier minsitre n'a jamais été aussi grand.

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Selon un sondage Ifop publié hier par le JDD, l’écart de popularité entre le président et son chef de gouvernement s’élève à 40 points. Un record depuis 1958.

Si le président s'enfonce dans l'impopularité (18% d’avis favorables), Manuel Valls bénéficie de la plus importante cote observée chez un Premier ministre en début d’exercice. Cette chute dans l’opinion pour le président vient corroborer les conclusions d’un récent sondage YouGov pourLe HuffPost attribuant au chef de l’État seulement 13% d’opinions favorables.

De l'autre côté, la cote du chef de Matignon s’élève à 58% alors que celles de ses prédécesseurs (y compris ceux arrivés comme lui en cours de mandat) étaient bien plus faibles. Selon le baromètre, Dominique de Villepin en juin 2005 jouissait d’un taux de 44% de popularité et Laurent Fabius de 29% en 1984.

Ainsi l’important écart observé entre les deux chefs de l’exécutif est le plus important jamais connu depuis la création de la Vème République. À titre d’exemple, le hiatus entre les cotes de François Fillon et Nicolas Sarkozy était de 21 points d’écart.  

Cela peut-il nuire à François Hollande?

Le démarrage en fanfare de Manuel Valls peut-il néanmoins faire de l’ombre à François Hollande ? Rien n’est moins sûr. Exposé sur les différentes batailles nationales, le Premier ministre est celui qui des deux, sera amené à encaisser le plus de coups.

Au regard de la complexité de nombreux dossiers (chômage, déficit public, fiscalité etc.) l’ancien ministre de l’Intérieur risque d’observer une érosion progressive de sa cote.

Comme le souligne Anne Sinclair dans Le HuffPos t "il sera temps, et nul ne s'en privera, d'éreinter le nouveau Premier ministre s'il n'obtient pas de résultats, comme le fut le malheureux Ayrault, tombé au champ d'honneur d'une politique illisible".

Si la popularité est une arme de choix pour débuter dans les meilleures conditions son exercice, son potentiel à faire de l’ombre au président se lira d’abord à l’aune des résultats obtenus à la tête de ce gouvernement de "combat".