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Ce lundi, Vincent Peillon, le ministre de l'Education nationale, dévoile la première charte de la laïcité pour les écoles. Le texte laisse encore quelques zones d'ombres telles que la nourriture à l'école et la question des fêtes religieuses.

© abacapressVincent Peillon se rend  ce lundi ,dans un lycée de la Ferté-sous-Jouarre en Seine-et-Marne, pour présenter la nouvelle charte de la laïcité dans les écoles. Composé de 15 articles, le texte ne revient pas sur les épineuses questions de la nourriture dans les cantines ni sur celle des fêtes religieuses. Dès le préambule, cette charte de la laïcité rappelle son but et sa mission : "La Nation confie à l’Ecole la mission de faire partager aux élèves les valeurs de la République". L’article 1 du texte indique que "la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale". Au deuxième alinéa, la charte revient sur la place de la religion à l’école. "La République laïque organise la séparation des religions et de l’Etat. L’Etat est neutre à l’égard des convictions religieuses ou spirituelles. Il n’y a pas de religion d’Etat". Toujours selon le document, la laïcité de l’école permet aux élèves de forger leur opinion de manière libre. "La laïcité de l’Ecole offre aux élèves les conditions pour (…) exercer leur libre arbitre. Elle les protège de tout prosélytisme et de toute pression", indique l’article 6 de la charte. Le texte rappelle également que la laïcité "garantit" l’égalité entre les filles et les garçons. Enfin, il revient sur la très controversée loi de 2004 qui mentionne l’interdiction de port de signes religieux ostentatoires à l’école."Un texte de commentaire de la charte" pour les professeursFace à l’obscurité de certains articles, Vincent Peillon a décidé de fournir aux professeurs un texte allant avec la charte. L’article 15, par exemple, est quelque peu difficile à interpréter: "Par leurs réflexions et leurs activités, les élèves contribuent à faire vivre la laïcité au sein de leur établissement ". Lors de la présentation du texte, ce lundi, le ministre de l’Education nationale devrait par ailleurs éluder la complexité des alinéas les moins explicites.