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 Alors que l'on fait état de sept morts après l'incendie du Norman Atlantic dimanche au large de la Grèce, un rapport révélait déjà six dysfonctionnements concernant la sécurité incendie du ferry.

Le Norman Atlantic aurait-il dû prendre la mer ? C’est ce qu’essaye de déterminer aujourd'hui une enquête ouverte par le parquet de Bari en Italie.

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Mais d'après un rapport du Paris Port State Control, daté du 19 décembre dernier et ressorti des archives dimanche par un journaliste basé en Grèce, le navire n'était pas aux normes.

L’organisme chargé de l’inspection des navires étrangers dans des ports nationaux faisait déjà état de "dysfonctionnements" concernant la sécurité incendie sur le Norman Atlantic. Il pointait notamment du doigt celui de l’une des portes pare-feu responsable de la propagation de l’incendie au pont inférieur. D'autres points étaient incriminés comme la défaillance des systèmes d'évacuation ou l'absence des signaux de détresse en cas de situations d'urgence.

Un bateau fiable pour l'armateur italien

Carlo Visentini, l’armateur italien, a déclaré, après le déclenchement de l’incendie, être certain de la sécurité de son navire, sorti en 2009 du chantier naval.

Selon lui, le dysfonctionnement de la porte pare-feu, située précisément à l’endroit où s’est déclaré l’incendie, était un problème réglé de longue date.

Le Norman Atlantic, qui transportait 478 personnes, a pris feu en pleine mer Adriatique dimanche. Selon la marine militaire, tous les passagers ont rejoint la terre ferme dès lundi midi. Seuls quelques membres de l’équipage restaient encore à bord. Pour le moment, le ministre grec de la Mer a annoncé la mort de sept personnes.

Le ferry de 186 mètres de long devrait, quant à lui, être remorqué jusqu’au port de Brindsi, en Italie, dès que les conditions météorologiques le permettront.

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