Femme enceinte dévorée : l’affaire se poursuit sur les réseaux sociauxIllustrationAFP
Un mois après le décès d'Elisa Pilarski, l'émotion est toujours forte sur les réseaux sociaux. Par leurs doutes et leurs interrogations, de nombreux internautes tentent de percer les mystères qui entourent l'affaire.
Sommaire

C’est une affaire qui a profondément ému de nombreux internautes. Un mois après le décès d’Elisa Pilarski, dont le corps a été retrouvé dans une forêt de l’Aisne le samedi 16 novembre, l’affaire se poursuit sur les réseaux sociaux, où de nombreuses personnes partagent leurs messages de réconfort pour ses proches mais aussi leurs doutes sur l’enquête. Le corps de la jeune femme, enceinte de six mois, a été retrouvé mordu par des chiens, entraînant son décès. Très vite, le parquet de Soissons a ouvert une information judiciaire pour "homicide involontaire par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement résultant de l’agression commise par des chiens".

Décès d’Elisa Pilarski : l’émotion toujours très forte

Aucune information n’a été donnée par les autorités depuis l’ouverture de cette information judiciaire. Il n’empêche que les internautes touchés par ce drame se mobilisent sur les réseaux sociaux pour faire vivre la mémoire d’Elisa Pilarski. Une page de soutien a été créée sur Facebook par des proches de la jeune femme, qui donnent notamment des nouvelles de Curtis, son chien. De nombreuses personnes postent chaque jour des messages, souvent restés sans réponse. Si certains s’interrogent sur l’affaire Elisa Pilarski, beaucoup veulent simplement exprimer leur soutien et leur compassion. "Toutes mes pensées vont vers cette famille dans la douleur (le mot est faible)… Dévastée est sûrement plus approprié", écrit une utilisatrice de Facebook. "Nous nous tiendrons informés car nous sommes tous touchés et attendrons des nouvelles des proches qui savent que ceci ne doit pas rester juste un fait divers", ajoute-t-elle. "De tout cœur avec vous", "Je suis vraiment triste", "tout mon soutien"… Près de 300 messages de solidarité ont été postés sur le dernier post, publié le 3 décembre.

Dans leurs commentaires, ces internautes expliquent également qu’ils participeront aux marches blanches qui seront organisées par les proches d’Elisa Pilarski. Plusieurs rassemblements devaient avoir lieu au cours du mois de décembre, mais sa famille a décidé de les reporter après les fêtes de Noël, à une date qui n’a pas encore été définie. Alors, en attendant de pouvoir se réunir pour se souvenir, de nombreuses personnes attendent des réponses de l’enquête.

Décès d’Elisa Pilarski : l’attente de réponses

Parmi les internautes qui s’intéressent à l’affaire, certains s’improvisent détectives. Sur la page Facebook, ils sont nombreux à se demander pourquoi les résultats des analyses n’ont toujours pas été communiqués. Dès la découverte du corps d’Elisa Pilarski, la justice a ordonné que soient effectués des prélèvements ADN sur 67 chiens, les cinq de la victime et les animaux d’un équipage de chasse à courre. Le procureur de la République de Soissons expliquait alors que ces prélèvements avaient pour but d’"identifier" les animaux impliqués dans le décès de la jeune femme. Le 20 novembre, le magistrat ajoutait que "les investigations techniques de prélèvements génétiques (…) se sont achevées".

"L’ampleur du nombre d’analyses et de rapprochements génétiques va différer de plusieurs jours la date de retour des résultats de ceux-ci", prévenait le procureur de Soissons. Un mois plus tard, les résultats de ces analyses n’ont toujours pas été dévoilés. Comme le rappelle BFMTV, de nombreux ADN ont été retrouvés dans cette forêt et la tâche, immense, est aussi importante pour la suite de l’enquête. Les prélèvements effectués sur les chiens vont peut-être donner lieu à des rapprochements avec ceux qui ont été réalisés sur le corps de la victime. Le laboratoire va également analyser les traces de morsures qui ont été découvertes sur le corps d’Elisa Pilarski, ce qui pourrait prendre jusqu’à six semaines.

Rien d’inquiétant, donc, à ce que les résultats n’aient pas été communiqués mais, pour ceux qui se passionnent pour l’affaire, le temps est trop long. Une absence d’informations qui soulève des doutes chez certains.

Décès d’Elisa Pilarski : les doutes des internautes

Beaucoup de questions se posent toujours après le décès d’Elisa Pilarski et, sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes font part de leur étonnement sur certains points de l’affaire. Ils s’étonnent par exemple que l’homme que la jeune femme aurait croisé peu de temps avant sa mort n’ait pas été retrouvé ou qu’il ne se soit pas présenté de lui-même aux forces de l’ordre. Peu avant son décès, la victime avait en effet expliqué sur Facebook avoir croisé un homme et un chien de type malinois qui n’était pas tenu en laisse. A-t-il quelque chose à voir avec le drame ? Interrogé par France 3, le compagnon d’Elisa Pilarski estimait que "ça ne rentre pas dans l’affaire". Le 20 novembre, le procureur de la République de Soissons a expliqué que cet homme n’avait pas été retrouvé et n’avait pas pu être identifié.

De nombreuses zones d’ombre demeurent autour de la mort d’Elisa Pilarski. A-t-elle été tuée par les morsures d’un chien ou d’une meute de chiens ? Les animaux de la chasse à courre sont-ils impliqués ? C’est ce qu’affirme Christophe Ellul, le compagnon d’Elisa Pilarski, alors que la société de vénerie a très rapidement défendu les animaux et pointé la possible implication du chien de la victime. Alors que les deux camps se renvoient la balle, les analyses permettront-elles de lever le doute, une bonne fois pour toutes ?