AFP
L'ex-maire UMP d'Avignon accuse l'auteur d'une fable politique de les avoir visés elle et Nicolas Sarkozy en écrivant qu'une élue locale avait obtenu une subvention en échange d'une "gâterie". Plus de détails.

En 2012, Marie-Cécile Guillaume sortait un recueil de fables politiques intitulé Le Monarque, son fils, son fie f (ed. Du Moment). Deux ans plus tard, elle se retrouve au tribunal, accusée d'y avoir tenu des propos diffamants. L’ancienne maire UMP d’Avignon Marie-Josée Roig a en effet décidé de porter plainte contre elle. L’ex-élue locale estime que l’ex-directrice de cabinet de Patrick Devedjian au Conseil général des Hauts-de-Seine l’a visée dans le chapitre intitulé "Rocky ou le monologue du périnée". Celui-ci raconte comment une élue locale, une dénommé "Madame de P." parvient à obtenir une subvention en accordant une faveur sexuelle à celui qui est présenté comme le "Monarque". Aussi, pour la plaignante il ne fait aucun doute qu’elle et Nicolas Sarkozy sont indentifiables dans ce passage.

A lire aussi -"La mémoire de Clara" : la vraie-fausse biographie de Carla Bruni-Sarkozy

Marie-Josée Roig présentée "comme une femme légère, prête à tout, sans aucune morale""Il est très clair dans ce passage que Nicolas Sarkozy aurait demandé (à sa cliente) une fellation ou de la masturber aux seules fins d’obtenir une subvention", a ainsi fait valoir l’avocat de Marie-Josée Roig, Me Raphaëlle Charlier, mardi au tribunal correctionnel de Paris. Selon elle, sa cliente serait présentée "comme une femme légère, prête à tout, sans aucune morale". Au titre des dommages et intérêts des torts subis par celle-ci, elle réclame ainsi 15 000  euros.

De son côté, le conseil de Marie-Cécile Guillaume, Me Olivier Schnerb a plaidé le fait que "Madame de P." ne s’inspirait pas d’une seule élue UMP mais de plusieurs. Après la sortie du livre, "l’attention s’était d’abord portée sur trois autres élues UMP", rappelle d’ailleurs RTL qui a rapporté ce que Me Schnerb aurait ensuite renchéri : "En matière pénale, il faut avoir la ‘certitude que la personne est reconnaissable’". La décision du tribunal devrait être rendue le 25 novembre.

 En vidéo sur le même thème : Carla Bruni-Sarkozy "émue" par le livre de Valérie Trierweiler