Affaire Maëlys : l'avocat de Nordahl Lelandais demande l'annulation de son expertise psychiatriqueAFP
Alain Jakubowicz, avocat de Nordahl Lelandais, a demandé l'annulation d'une expertise psychiatrique de son client. Le rapport, rendu en décembre 2020, a pourtant été effectué à la demande de l'homme de loi.

Alain Jakubowicz, l'avocat de Nordahl Lelandais, refuse de parler aux médias. Toutefois, selon une information de France Bleu l'homme de loi aurait demandé l'annulation de la dernière expertise psychiatrique de son client. Pour rappel, Nordahl Lelandais est suspecté d'avoir enlevé et tué la petite Maëlys de Araujo en août 2017, âgée de huit ans à l'époque des faits. L'ancien militaire et maître chien a avoué avoir tué l'enfant par accident. Le mercredi 7 avril 2021, donc, la Chambre de l'Instruction de la cour d'appel de Grenoble a examiné la demande d'annulation de la défense. 

Pour quelle raison Alain Jakubowicz, qui avait lui-même demandé que cette expertise soit menée, a-t-il changé d'avis ? L'un des experts à l'origine du rapport, le Professeur Paul Bensussan,  aurait participé à une émission sur les tueurs en série diffusée sur France 5 le 30 mars 2018. La particularité : l'émission abordait l'affaire Maëlys, et donc Nordahl Lelandais. 

"Il est important que les jurés d'Assises aient toutes les cartes en main pour apprécier la dangerosité de Nordahl"

L'avocat des parents de Maëlys souligne l'importance de conserver ce rapport qui témoignerait à la perfection de la dangerosité du prévenu. "Il est important que les jurés d'Assises aient toutes les cartes en main pour apprécier la dangerosité de Nordahl (...) lorsqu'ils vont le juger (...) Rappelons que Nordahl Lelandais n'a pas pu être mis en examen pour viol sur Maëlys, comme nous le réclamions, car son corps n'a été découvert que six mois après sa mort", explique Maître Rajon. En effet, le rapport en question témoigne de la dangerosité de Nordahl Lelandais, dépeint comme un pédophile à la sexualité déviante et un tueur impulsif. L'avocat général, lui, demande le rejet de la demande d'annulation, estimant que le professionnel ayant participé au rapport s'était montré très prudent lors de ladite émission. L'arrêt de la Chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble sera rendu à la fin du mois d'avril.