Delphine Jubillar :
Mis en examen pour "homicide volontaire sur conjoint", Cédric Jubillar nie toute implication dans la disparition de sa femme. Selon les informations du Parisien, les enquêteurs disposent de nouveaux "éléments à charge" contre lui. Explications.

48 heures de garde à vue, sept auditions, une confrontation. Mis en examen pour "homicide volontaire sur conjoint" et placé en détention provisoire, le mari de Delphine Jubillar nie toute implication dans la disparition de sa femme. C'est lui qui a donné l'alerte aux gendarmes la nuit du 15 au 16 décembre 2020, avant de les accueillir chez lui et de se plier à toutes les vérifications nécessaires. Plusieurs perquisitions ont également été menées à son domicile dans les jours qui ont suivi, mais elles n'ont rien donné.

Affaire Jubillar : de nouveaux éléments "à charge" ?

Pourtant, aux yeux des enquêteurs, le trentenaire fait figure de suspect idéal. Il est le dernier à avoir vu sa femme en vie ce soir-là et disposerait d'un mobile, ayant des difficultés à accepter son divorce à venir. Des tensions entre les deux époux ont été dévoilées par différents témoins auditionnés. Cédric Jubillar, de son côté, affirme que leur séparation se passe bien et oriente les enquêteurs sur d'autres voies, comme celle de son "amant de Montauban" ou d'un homme dont sa femme aurait repoussé les avances. Des pistes qui ont été remontées par les gendarmes, avant d'être définitivement écartées. Dans le même temps, ils rassurent le trentenaire, guettant un faux-pas de sa part tout en procédant à une surveillance étroite de ses faits et gestes, jusqu'à son arrestation le 16 juin dernier.

Sans corps ni scène de crime, les gendarmes ne disposent que de peu d'éléments pour prouver l'implication de Cédric Jubillar dans cette disparition inquiétante. Le procureur de la République de Toulouse en a listé quelques-uns lors d'une conférence de presse donnée le 18 juin. Couette à la machine, voiture garée dans le mauvais sens, condensation sur la vitre, cris entendus... Des éléments auxquels Cédric Jubillar peut apporter des explications, selon son avocat, qui va demander la levée de sa détention lors d'une audience mardi 6 juillet.

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Pourtant, selon les informations du Parisien, "de nouveaux éléments à charge sont apparus" dans le dossier, orientant un peu plus les enquêteurs vers Cédric Jubillar. Une petite phrase, prononcée quelques semaines avant la disparition de la jeune femme, en fait partie...

Une phrase lourde de sens prononcée un mois et demi avant la disparition

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Une phrase lourde de sens prononcée un mois et demi avant la disparition

Delphine et Cédric Jubillar étaient en instance de séparation et l'enquête a révélé de nombreuses tensions entre les époux. Selon les informations du Parisien, Cédric Jubillar aurait dit à sa mère, lors d'une conversation téléphonique : "Elle m'énerve. Je vais la tuer, je vais l'enterrer et personne ne la retrouvera". 

Des mots confirmés par la quinquagénaire devant les enquêteurs et qui auraient été prononcés entre "fin octobre et début novembre", selon le quotidien francilien. La mère du suspect y a vu, à l'époque, les propos d'un homme en colère et meurtri, mais ne les a pas pris au sérieux.

Des cris peuvent être entendus depuis chez les voisins

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Des cris peuvent être entendus depuis chez les voisins

Le procureur de la République de Toulouse a expliqué que des voisines avaient entendu des cris stridents vers 23h07 en direction de la maison du couple Jubillar, la nuit du 15 décembre. Leur domicile étant éloigné de 100 mètres, ont-elles pu identifier distinctement qu'il s'agissait d'une femme ? 

Selon Le Parisien, "les enquêteurs ont procédé à une simulation pour vérifier que ces témoins pouvaient matériellement avoir entendu les cris présumés de Delphine depuis chez eux". Le test "s'est avéré positif", ajoute le quotidien. La question de l'heure indiquée reste centrale, car la jeune femme a envoyé un dernier message à son amant à 22h58.

L'amant de Delphine Jubillar "identifié bien avant sa disparition"

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L'amant de Delphine Jubillar "identifié bien avant sa disparition"

Delphine Jubillar s'apprêtait à quitter son mari pour un autre homme. Cédric Jubillar a expliqué ne pas avoir eu connaissance de cette liaison, avant de faire marche arrière lors de sa garde à vue.

Selon les informations du Parisien, "les enquêteurs auraient la preuve que Cédric Jubillar avait identifié l'amant de sa femme bien avant la nuit de sa disparition. Contrairement à toutes ses explications". 

Le téléphone de Cédric Jubillar éteint pendant plusieurs heures

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Le téléphone de Cédric Jubillar éteint pendant plusieurs heures

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