Commandes de vidéos pédocriminelles : le nombre de dossiers en forte hausseIllustrationIstock
En trois ans, le nombre de dossiers concernant des commandes de vidéos mettant en scène des viols d'enfants est passé de 6 à 27. Un phénomène sordide qui tend à progresser encore, craint la police.

Un phénomène en forte hausse depuis l'épidémie de Covid-19. Selon des informations de BFMTV, le nombre de commandes de viols d'enfants en live-streaming a explosé ces trois dernières années, le nombre de dossiers traités par les forces de l'ordre passant ainsi de 6 à 27

Si ce sordide procédé existe depuis le début des années 2000, et que le premier dossier a été monté en France en 2011 il semble avoir été accéléré par "les mois de Covid et de confinement", explique la chaîne d'information en continu. 

Une centaine d'enquêtes ouvertes d'ici la fin de l'année ?

Cette pratique criminelle consiste à acheter en ligne la vidéo d'un viol en direct sur un enfant, depuis la France vers l'étranger. 

Dans les colonnes du Figaro, Laure Beccuau, procureure de Paris, explique le concept : "Le délinquant passe commande du type de mineurs et d’actes qu’il souhaite et reçoit, à date, soit un contenu filmé soit un lien de connexion qui lui permet de suivre les sévices en direct et même de pouvoir commander le type d’actes commis". 

D'ici la fin de l'année, la procureure estime qu'une centaine d'enquêtes devraient être ouvertes d'ici à la fin de l'année 2022.

Un prix "dérisoire pour les pédocriminels français"

Ces vidéos pédocriminelles coûtent 30 à 70 euros selon BFMTV, "une somme assez importante dans les pays des victimes, mais dérisoire pour les pédocriminels français". Si beaucoup de ces commandes se font sur le darkweb, il existe également des sites légaux qui les proposent, comme dans les pays d'Europe de l'Est, en Amérique du Sud ou aux Philippines. 

En 2020, un pédocriminel a été condamné à cinq ans de réclusion criminelle pour avoir visionné un live-streaming d'agressions sexuelles sur de petites filles aux Philippines. L'homme n'a pas seulement été condamné pour détention d'images pédopornographiques, mais aussi pour complicité d'agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans.