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Le président d'honneur du Front National considère que la stratégie politique de sa fille va conduire le parti "à sa perte".

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C’est bien sur le fond que ça coince. Alors que la hache de guerre ne semble pas enterrée entre le père fondateur et la fille présidente du Front National, Jean-Marie Le Pen revient à la charge en attaquant Marine sur sa stratégie politique.

C’est depuis les colonnes de Paris-Match qu’est venue la dernière salve du patriarche. Selon lui, Marine Le Pen "a tort de chercher l'approbation, ou pire, la bienveillance du système médiatico-politique" dans la mesure où il estime que la "force" de son parti réside dans sa capacité à "rester différent".

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Cette déclaration intervient quelques jours après la lettre ouverte que Jean-Marie Le Pen a adressée à sa fille en réaction de la suppression de son blog vidéo suite à ses propos sur la "fournée" d’artistes hostiles au FN, dont Patrick Bruel.

"Si elle s'affadit et rentre dans le moule, elle signe sa perte" croit savoir le fondateur du parti frontiste. Visiblement en forme, l’octogénaire considère que le rôle du Front National est de "dire tout haut ce que personne n'ose dire" et non de chercher à "obtenir des députés ou des médailles". À travers ses propos, Jean-Marie Le Pen conspue la dédiabolisation et les efforts consentis par sa fille à s’acquitter de l’étiquette "extrême droite" héritée de son père. "Nous devons rester à part. Garder notre identité propre. L'extrême ne me fait pas peur" poursuit-il.  

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Interrogé sur la polémique et qui a mené à l'affrontement avec sa fille, le président d'honneur du FN concède "un accident de parcours. Une crise de croissance. Une querelle comme il en existe dans toutes les familles". Selon lui, les deux n'ont pas l'intention d'"envenimer les choses, encore moins nuire au parti". Difficile à croire après cette nouvelle charge...

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