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Retour sur tous ces politiques qui ont été pris en défaut sur des questions de la vie quotidienne des Français.
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Gérald Darmanin : la douloureuse addition au restaurant

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La citation a de quoi écorner l'image de celui qui est pourtant ministre de l'Action et des comptes publics.... Jeudi 22 novembre dernier, ce transfuge de LR et proche de Nicolas Sarkozy se trouvait à la Sorbonne, à Paris, pour assister à la treizième édition des États de la France. Alors que le mouvement des gilets jaune se maintient et annonce même de nouvelles manifestations dans le week-end, la parole du ministre était très attendue. Elle n'a pas déçu.

Gérald Darmanin s'est mis à évoquer le prix de la vie et des restaurants parisiens. Catastrophe. "Si nous ne voulons pas être dans le Brexit intérieur (...), nous devons tous intégrer et pas seulement expliquer, mais entendre et comprendre, ce que c'est de vivre avec 950 euros par mois quand les additions dans les restaurants parisiens tournent autour de 200 euros lorsque vous invitez quelqu'un et que vous ne prenez pas de vin", a-t-il déclaré selon Marianne

Des restaurants à moins de 200 euros et bons à Paris, il y en a beaucoup. Visiblement Gérald Darmanin, membre le moins fortuné du gouvernement, ne les connaît pas ou ne les fréquente pas.

Alain Juppé : les magasins Prisunic disparus

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Invité en novembre 2016 sur France 3, Alain Juppé était appelé à s'exprimer sur plusieurs sujets. Après avoir déploré les suppressions de postes dans la police, s'être dit favorable à une prolongation de l'état d'urgence ainsi qu'au super fichier regroupant les données des Français, le maire de Bordeaux a parlé du revenu universel. Et c'est là qu'il a commis la boulette...

"J’y serai favorable après mûre réflexion. Il faut étudier cette question parce qu’on dit tout et son contraire là-dessus", explique l’ancien Premier ministre, comme le relève le "Lab" d'Europe 1. Avant d'illustrer son propos : "Est-ce que c’est un revenu véritablement universel ? Est-ce que tout le monde va le toucher, de madame Bettencourt jusqu’à la vendeuse de Prisunic ? Universel, ça veut dire ça. Et à quel niveau on le place ?"

Un argument par l'exemple, sauf que... la chaîne de magasins populaires Prisunic, rachetée par Monoprix en 1997, a définitivement disparu en 2002. C'était il y a tout de même 14 ans...

Jean-François Copé : le prix d'un pain au chocolat

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En 2012, le maire de Meaux plaignait un élève qui s'était "fait arracher son pain au chocolat, à la sortie du collège, par des voyous qui lui (ont) expliqu(é) qu'on ne mange pas pendant le ramadan". Le 24 octobre dernier, cette histoire de pain au chocolat est revenue sur le tapis... au grand dam de Jean-François Copé.

Dans une interview accordée à Europe 1, ce dernier n'a en effet pas su répondre à la question : "Combien coûte un pain au chocolat ?" Il a admis qu'il "n'en (avait) aucune idée" mais a voulu situer le prix de la viennoiserie... "aux alentours de 10 ou 15 centimes d’euros" ! (contre 1 euro en moyenne). Pour sa défense, il a expliqué qu'il tenait à sa ligne et que le pain au chocolat est "un peu calorique" pour lui.

Myriam El-Khomri : le renouvellement du CDD

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Le 5 novembre 2015, sur BFM TV, la ministre du Travail et le journaliste Jean-Jacques Bourdin ont eu un échange embarrassant. Interrogée sur le nombre de renouvellements possibles du CDD, la politicienne a timidement avancé "trois fois", puis "plusieurs fois", visiblement peu certaine.

Relancée par le présentateur, elle a fini par avouer qu'elle n'avait pas la réponse. Jean-Jacques Bourdin lui a alors assené qu'"un CDD peut être renouvelé deux fois", et de lui lancer : "C'est une mesure de votre gouvernement."

En janvier, la ministre a déclaré qu'elle assumait sa bourde. De nouveau au micro de BFM TV, elle avait déclaré que "la ministre du Travail n'a pas à apprendre par cœur le code du Travail, d'autant qu'elle veut le simplifier".

Nathalie Kosciusko-Morizet : le prix du ticket de métro

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Fervente adepte du réseau de transport souterrain de la métropole, la députée de l'Essonne n'a pourtant jamais pu donner le prix d'un ticket de métro à l'unité. Interrogée sur Europe 1 en 2012, elle l'estimait à 4 euros, alors qu'il coûtait 1,70 euros.

Dans un entretien accordé à Yahoo/Sciences Po TV en 2015, elle s'est justifiée en affirmant qu'elle a "toujours su combien coûtait un pass Navigo". Elle a ensuite lancé en pouffant : "J'ai bêtement ce jour-là cherché à donner le prix au ticket, avec un calcul qui d'ailleurs prouve que les polytechniciens sont pas si bons en calcul mental".

Quant au prix du ticket, désormais à 1,80 euro, elle a finalement admis qu'elle n'en avait aucune idée, a rapporté le Figaro. Probablement parce que, de son aveu, elle "n'achète toujours pas de ticket à l'unité".

Bruno Le Maire : les Youtubeurs et le calcul d'un hectare

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"Franchement, non". C'est ce qu'a répondu Bruno Le Maire au Point, lorsqu'on lui a demandé, en août dernier, si le terme de "youtubeur" lui était familier. Un comble pour celui qui se pose comme le candidat de la jeunesse et de la nouveauté.

L'outrage était pourtant moins grand que celui qu'il a commis en 2011, lorsqu'il était ministre de l'Agriculture. Face à Ariane Massenet au Grand Journal, il avait été incapable de donner la saison de récolte des poires, la race d'une vache, mais aussi... le nombre de mètres carrés qui composent un hectare.

"Je n'ai jamais été doué en maths", avait simplement rétorqué le politicien. Si vous ne le savez pas non plus, la réponse est "10 000" mètres.

Marion-Maréchal Le Pen : le nombre d'habitants de la région PACA

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La conseillère municipale de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur a autrefois brigué la présidence de la région, en 2015 précisément. Pourtant, le 27 septembre dernier, au micro de Jean-Jacques Bourdin, impossible pour elle de se remémorer le nombre de personnes qui y vivent.

Devant l'insistance du journaliste, la députée a glissé un "2 millions" sans grande conviction... et pour cause ! En réalité, la région PACA ne comptait pas moins de 4 953 675 habitants en 2014, selon l'INSEE.

Christian Estrosi : le prix du timbre

 

On se rappellera également les lacunes de Christian Estrosi en matière de dépenses "populaires". Lui aussi tancé par Jean-Jacques Bourdin, en novembre 2009 sur le plateau de BFM TV, l'ex-maire de Nice était certain que le timbre de la Poste coûtait 52 centimes, alors qu'il coûtait 56 centimes. Selon lui, le prix dépendait du poids de la lettre.

Certes, l'erreur n'est que de 4 centimes, et la façon dont est fixée le prix n'est pas forcément connue de tous. Ce qui dérange un peu plus, c'est qu'en novembre 2009, Christian Estrosi était ministre de l’Industrie... en charge de la réforme du statut de La Poste.