Le Plan d'épargne retraite serait-il devenu le placement préféré des Français ? Depuis son lancement en octobre 2019, près de 210 000 contrats ont été souscrits. Comment expliquer cet engouement ?
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L’épargne retraite semble ne pas avoir été touchée par la crise sanitaire, bien au contraire. En effet, depuis le lancement du Plan d’épargne retraite individuel (Perin) en octobre dernier, près de 210 000 nouveaux contrats ont été souscrits fin juin, d’après les données de la Fédération française de l’assurance (FFA) auxquelles Le Figaro a eu accès. L’encours s’élève à plus de 1,5 milliard d’euros.

Commercialisé par les entreprises d’assurances lors de la mise en place de la réforme de l’épargne retraite édifiée par la loi Pacte, ce produit permet aux indépendants ainsi qu’aux salariés de profiter d’une rente viagère ou bien d’un capital en complément de la retraite obligatoire.

PERIN : un fort succès dès sa commercialisation

Conçu pour remplacer les anciens PERP et Madelin, le PERIN a connu un fort succès dès le départ : 84 000 contrats ont été ouverts au 31 décembre 2019. Or, avec la crise sanitaire, on s’attendait à un effondrement des souscriptions. Toutefois, si le confinement a eu des répercussions négatives sur l’assurance vie, en décollecte depuis le mois de mars, l’engouement pour le PERIN n’a pas été entaché.

"Le Perin est un énorme succès. Chez nous, il est poussé par les souscriptions de professions libérales", indique Éric Le Baron, directeur général de Swiss Life Assurance. Il pourrait même, selon l'ingénieur patrimonial Estelle Billi (Advenis Gestion Privée), devenir le "placement préféré des Français", rapporte Le Revenu.

Le mouvement pourrait par ailleurs encore s’accroître en fin d’année, du fait de ses avantages fiscaux que voici.

Epargne retraite : des contrats fiscalement plus avantageux

Ces nouveaux contrats d’épargne retraite, dont font partie les PER et PERIN, offrent plus de possibilités. Ils sont aussi plus avantageux fiscalement que les anciens PERP, Madelin et autres Perco. Les versements effectués sont en effet déductibles de l'impôt sur le revenu à hauteur de 10% des revenus professionnels (comme pour le Perp aujourd’hui) dans la limite d’un plafond fixé ultérieurement.

Ils restent en revanche soumis aux cotisations sociales.

PERIN : des contrats plus souples et plus lisibles

Contrairement aux anciens produits, qui offraient aux épargnants uniquement une sortie en rente viagère, les nouveaux PER et PERIN permettent également une sortie en capital. Le contrat peut même être soldé pour l’achat d’une résidence principale.

S’ils peuvent être souscrits à titre individuel (Perin) ou via son employeur (Perob ou Pereco), le confinement a toutefois gelé les négociations en entreprises. La version collective des nouveaux contrats est donc pénalisée. Conséquence, d’après les chiffres de la FFA, seulement 3000 PER collectifs ont été souscrits depuis le 1ᵉʳ octobre.