A l'heure où l'on se demande si la France connaîtra ou non un "vrai" été, les conséquences de la météo morose qui règne sur le pays depuis le début de l'année se font déjà sentir. Quelles sont-elles ? Quels sont ces secteurs influencés par le mauvais temps ? Planet.fr vous livre quelques éléments de réponse. 
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Des factures d'électricité plus salées

Nous arrivons au mois de juin, et les journées ensoleillées ont été rares. Les températures sont également en dessous des moyennes saisonnières. Nombreux sont ceux qui ont gardé leurs manteaux et leurs écharpes. 

Ainsi, entre la faible luminosité due au manque de soleil et le chauffage, la consommation d'électricité des Français a augmenté de 5 à 10 % par rapport aux moyennes en cette saison selon RTE, la filiale d'EDF chargée de transporter l’électricité à haute et très haute tension avec les zones de consommation. 

Agriculture : des fruits et légumes pas au rendez-vous

S'il y un secteur où le manque de soleil et la pluie jouent pour beaucoup, c'est l'agriculture. La pluie a occasionné des retards de deux à trois semaines chez les producteurs français. Ce retard entraîne une augmentation des prix sur les légumes (+4% en avril par rapport à mars, selon l'INSEE). La grande distribution pourrait donc se fournir à l'étranger, occasionnant un manque à gagner pour les agriculteurs français.

Ainsi, certaines récoltes se feront plus tard cette année, comme celles des cerises, des pêches, ou des abricots pour les fruits, et des pommes de terre et artichauts côté légumes. Les cultures sous serre sont également pénalisées par le manque de soleil et de chaleur. 

Un gros manque à gagner pour les secteurs du loisir et du tourisme

 "Chaque année, 2 chefs d'entreprise sur 3 subissent les conséquences financières de la météo" peut-on lire sur meteoprotect.com, spécialiste de la couverture financière du risque météo.

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Avec un temps morose, les terrasses des restaurants et les parcs d'attraction sont désertés. Les produits caractéristiques de l'été affichent également un flop : articles jardin, maillots de bain, crèmes solaires font environ -20% de vente par rapport à l'année dernière. 

Le secteur du tourisme pâtit également de la météo. Pour Umih, principale organisation patronale de l’hôtellerie-restauration et la fédération des campings les annulations de dernières minutes sont fréquentes. 

"Le nombre de nuitées a reculé de 7% dans l’hôtellerie et le chiffre d’affaires de la restauration de 10%" a déclaré Roland Héguy, le président de l’Umih à l'AFP précisant que "ce qui est perdu au printemps a le plus grand mal à être rattrapé ensuite". 

"La crise conjuguée à la mauvaise météo fait que les gens n’ont pas envie de partir et de gaspiller leur argent s’il fait mauvais temps" conclut quant à lui Guylhem Féraud, le président de la Fédération de l’hôtellerie de plein air (FNHPA). 

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