Conférences, livres... : les petites activités des politiques qui leur rapportent gros© AFP
Si la politique permet de bien gagner sa vie, les politiciens ont souvent une source de revenus annexe dans le privé, comme des conférences à l'international ou des conseils aux entreprises.
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François Fillon et sa société de conseil

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Le grand vainqueur de la primaire de la droite est à la tête d'une société de conseil depuis 2012, selon Le Canard enchaînée. Baptisée "2F Conseil", l'entreprise est florissante : plus d'1 million de chiffre d'affaires entre 2012 et 2015, pour un seul salarié... François Fillon. Celui-ci s'est versé un salaire net de 624 000 euros sur trois ans et demi. Soit précisément 17 600 euros de salaire mensuel, qui viennent s'ajouter à son traitement de député (5 357 euros net par mois).

Les conférences

En politique, il existe un moyen très simple de se faire de l'argent en très peu temps : les conférences. Et rare sont les hommes politiques de premier choix à ne pas résister aux sirènes de l'argent facile. Dans la séquence "L'oeil du 20 heures", diffusée en octobre 2015 sur France 2, la chaîne avait révélé que Rama Yade demandait par exemple 40 000 euros pour effectuer des conférences. Soit à peu près le même montant que Daniel Cohn-Bendit (40 à 50 000 euros). Mais celui qui bat tous les records est Nicolas Sarkozy, dont les honoraires sont estimés à 142 000 euros pour quelques minutes de prise de parole.

Dans le magazine de présentation des conférenciers que les journalistes de France 2 ont pu obtenir, apparaissent également Bernard Kouchner, Chantal Jouanno, François Bayrou, Hubert Védrine, Jack Lang, Martin Hirsch, ou encore Philippe Douste-Blazy.

Les droits d'auteur

Au pays de la littérature, même les hommes politiques sont priés de publier un livre pour exprimer leurs idées. Mais rassurez-vous, ce n'est pas une gageure pour eux puisqu'il sont extrêmement bien rémunérés... même s'ils ne vendent que très peu d'exemplaires au final. Selon Alexandre Wickham, directeur éditorial d'Albin Michel, interrogé par Les Echos en début d'année, les à-valoir sont très variables. "Cela va globalement de 1 500 jusqu'à 150 000 euros dans les cas exceptionnels, mais la grande majorité est en dessous de 10 000", révèle-t-il. Ainsi, p our Faire, François Fillon a perçu un à-valoir de "près de 120 000 euros", selon son entourage.

Dominique de Villepin

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Vidéo du jour

Le 1er juillet de l'année dernière, Dominique de Villepin a décidé d'abandonner sa profession d'avocat. Le même jour, sa société créée en 2008, Villepin International, élargissait son périmètre d'activités. Consacrée jusqu’ici à "l’exercice de la profession d’avocat", elle devient une société de "nature commerciale" aux activités multiples : "conseil en management et en stratégie, analyse des risques politiques et des enjeux économiques, réalisation d’études, d’audits et de préconisations, tenue de conférences et de forums, intermédiation en vue de rapprochements, présentation et publication d’exposés ou d’analyses".

Selon Paris Match, "l’homme du discours sur l’Irak  rentabilise ainsi dans le monde économique son épais carnet d’adresses". Un métier fort lucratif. En 2014, Villepin International, qui n’emploie que trois salariés, a réalisé 1,8 million d’euros de chiffres d’affaires. Avec un bénéfice record de 367 000 euros.

Jean-François Copé, un avocat très bien payé

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S'il on en croit la déclaration d'intérêt de Jean-François Copé réalisée en janvier 2014, ses activités d'avocat lui rapporte gros. 

Les hommes politiques chefs d'entreprise

Enfin, les hommes politiques sont parfois des chefs d'entreprise... à moins que ça ne soit l'inverse. Ainsi de Serge Dassault, ancien maire (LR) de Corbeil-Essonnes et actuel sénateur (LR) de l'Essonne depuis 2004. Il est l'héritier du Groupe Dassault, géant français de l'aéronautique et de l'armement. Il est également, via le groupe Socpresse, le patron du Figaro.