Impôts, loyers, factures... Tout cela sera-t-il aussi suspendu pour vous ?Istock
Lors de son allocution du lundi 16 mars 2020, Emmanuel Macron est longuement revenu sur les aides économiques que le gouvernement entend mettre en place, contre la crise sanitaire qui frappe la France. Ce qu'il faut retenir.
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"Aucune Française, aucun Français ne sera laissé sans ressources", a fermement assuré Emmanuel Macron, soucieux de rassurer les citoyens de l'Hexagone, dorénavant confinés chez eux en raison du coronavirus Covid-19, dont l'Europe est un nouveau foyer, indique l'OMS. Alors qu'il expliquait que la France était dorénavant en guerre contre la maladie, le président a tenu à détailler la liste des aides que l'exécutif entend mettre en place pour protéger l'activité dans le pays.

"Le dispositif de chômage partiel sera massivement élargi. Pour les entrepreneurs, un fonds de solidarité sera créé", a déclaré le locataire de l'Elysée, 20 minutes après le début de sa prise de parole, indique France Info. Il poursuit, évoquant un "report de charges fiscales", mais aussi le "soutien au report d'échéances bancaires", et des "garanties de l'État à hauteur de 300 milliards d'euros". Et le président de la République d'ajouter : "Dès demain, les factures d'électricité, de gaz et les loyers seront suspendus".

Mais de qui Emmanuel Macron parle-t-il ? A l'évidence, des sociétés, rapporte Le Parisien. "Aucune entreprise, quelque soit sa taille ne sera livrée au risque de faillite", a, de fait, promis le président de la République.

De quelles aides vont bénéficier les entreprises ?

Les plus petites des sociétés ne devraient d'ailleurs rien débourser "ni pour les impôts", "ni pour les cotisations fiscales". Ce sont les PME, qui auront droit à la "suspension des factures d'eau, de gaz ou d'électricité", ainsi qu'à celles de leurs loyers. De même, la promesse de garantie bancaire est toujours destinée aux entreprises, quoique le chef de l'État n'ait pas évoqué de conditions de taille concernant cette dernière mesure.

En tout et pour tout, l'Union Européenne a décidé de consacrer 1% de son PIB pour financer les mesures de sauvetage nécessaires à échelle du vieux continent. Auxquels s'ajoutent 10% prévus eux pour toutes les mesures de trésorerie que la crise actuelle pourrait motiver.

Coronavirus : combien vont coûter les aides aux entreprises ?

"Elle sera durable, elle sera violente, elle doit mobiliser toutes nos forces", insistait Bruno Le Maire, ce mardi 17 mars 2020, sur le plateau de RTL. Il évoquait alors la guerre, aussi économique, qu'engendre la propagation du coronavirus Covid-19.

C'est pourquoi le ministre de l'Économie a précisé un certain nombre des mesures annoncées par le président la veille au soir. Il a notamment expliqué que l'exécutif allait immédiatement consacrer 45 milliards d'euros afin d'épauler les entreprises et leurs salariés, en permettant les reports sus-évoqués, indique Le Point. "Nous voulons que la solidarité joue à plein", a-t-il poursuivi.

Et le transfuge de la droite d'alerter : la situation actuelle pourrait provoquer une récession de l'économie française. Il anticipe un recul de 1% du PIB en 2020 et le gouvernement devra donc présenter un projet de loi finance rectificatif pour l'année en cours.

Coronavirus : les Françaises et les Français pourront-ils bénéficier d'une baisse de leur impôt ?

Nombreux sont celles et ceux dont les revenus pourraient baisser à cause du coronavirus. Le gouvernement a d'ailleurs prévu de gonfler le recours au chômage partiel pour permettre aux entreprises de ne pas se séparer d'actifs dans l'incapacité de travailler à cause de la maladie.

Fort heureusement pour celles et ceux-là, le prélèvement à la source devrait permettre une actualisation de leur taux d'imposition et donc une meilleure prise en charge de leur problème, comme l'a déjà expliqué Planet.

Pour ne pas avoir à attendre le remboursement sur l'acompte, qui surviendra à l'été 2021, il est possible de faire une demande d'actualisation du taux en amont de celle réaliser par les autorités compétentes. Cependant, pour que celle-ci soit recevable, le décalage entre les revenus précédents et contemporains doit être d'au moins 10%.