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Emmanuel Macron a arpenté l'est et le nord de la France cette semaine pour son itinérance mémorielle. Un chemin parfois semé d'embûches…
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Emmanuel Macron : du chemin mémoriel au chemin de croix

Emmanuel Macron achève ce samedi son itinérance mémorielle, entamée à l’aune du centenaire de l’armistice de la Grande Guerre. Pour le président, éreinté et au plus bas dans les sondages, les enjeux de cette semaine aux plus près des Français étaient élevés.

Si d’une manière générale, le chef de l’Etat s’est montré à l’écoute des élus locaux et des foules qui l’accueillaient, il lui a été difficile par moments de faire oublier les quelques casseroles accompagnant cette séquence…

A commencer par le prix du carburant et le pouvoir d'achat. Le début de l’itinérance présidentielle s’est fait en plein début de grogne sur les prix à la pompe. Dès mardi, alors qu’il se trouvait à Verdun, Emmanuel Macron s’est retrouvé face à un retraité de Lactalis particulièrement remonté concernant son pouvoir d’achat. Alors qu’il demandait au chef de l’Etat s’il voyait "la colère de la France qui monte", ce dernier lui a répondu qu’il racontait "des carabistouilles", se défendant notamment d’être à l’origine de la hausse des carburants : "C’est pas bibi".

Des scènes similaires se sont répétées mercredi à Charleville-Mézières où une retraitée a interpellé Emmanuel Macron sur la hausse de la CSG, ou encore dans une usine Renault ce jeudi. Cette fois, l’échange avec un ouvrier a été particulièrement tendu. "M. Macron, vous n'êtes pas le bienvenu ici. M. Ghosn se donne du mal. Mais avec l'augmentation de l'essence vous reprenez d'une main ce que vous donnez de l'autre » a-t-il tancé, accusant le chef de l’Etat de venir "faire son show"".

Emmanuel Macron bouscule un enterrement à Verdun

Il y en a ,en revanche, qui auraient préféré poursuivre leur cérémonie sans dérangement… Chaque déplacement d’Emmanuel Macron nécessite une préparation minutieuse et minutée, mais également sécurisée. C’est ce qu’a découvert cette famille qui enterrait un proche à l’église Saint-Victor de Verdun.

Comme le raconte l Est Républicain, un certain Olivier y enterrait son oncle et se retrouvait en pleine cérémonie quand "un homme en civil avec une plaque tricolore [est venu] dans l’église [leur] demander de [se] dépêcher un peu". Résultat, ils ont du se presser afin de laisser place au président de la République et son escorte, qui ne sont arrivés qu’une heure après. Olivier n’a pas vraiment apprécié : "Je trouve cela honteux et irrespectueux".

Emmanuel Macron menacé

Le déplacement d’Emmanuel Macron a également été entaché par l’arrestation du six personnes soupçonnées de préparer une action violente contre le président de la République. Le principal suspect, un retraité sexagénaire habitant Grenoble, a été interpellé en Moselle où se trouvait le chef de l’Etat. Son passage à l’acte semblait dont imminent. Il avait fait part de son "envie" de s'en prendre physiquement à Emmanuel Macron avec un couteau, détaille BFMTV.

Dans un autre cadre, le week-end dernier, un jeune homme qui voulait vraisemblablement s’en prendre au président de la République avec une machette a été interpellé. Il a été appréhendé alors qu’il s’était rendu à Honfleur ou séjournait le chef de l’Etat en compagnie de Brigitte Macron. Le suspect a été interné pour des troubles mentaux relaie Sud-Ouest.

Emmanuel Macron : la polémique sur le maréchal Pétain

C’est la polémique dont se serait bien passé Emmanuel Macron. Mercredi, en amont du Conseil des ministres déplacé à Charleville-Mézière pour l’occasion, le président a des mots maladroits concernant le maréchal Pétain estimant qu’il était "légitime" de l’inclure dans l’hommage rendu samedi aux maréchaux de la Grand Guerre : "Le maréchal Pétain a été pendant la première guerre mondiale aussi un grand soldat, c’est une réalité de notre pays, c’est aussi ce qui fait que la vie politique, comme l’humaine nature, sont parfois plus complexes que ce qu’on voudrait croire. On peut avoir été un grand soldat à la première guerre mondiale et avoir conduit à des choix funestes durant la deuxième".

Immédiatement, cette déclaration a déclenché de vives réactions politiques, ainsi qu’un cafouillage quant à savoir si un hommage serait rendu au collaborateur nazi en même qu’aux autres maréchaux. Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement est rapidement intervenu pour tenter de déminer la polémique gonflant à vue d’œil. Sur Facebook, il a notamment publié un texte précisant qu’aucun hommage ne serait rendu à Pétain samedi.