Alors que l'enquête portant sur la mort d'Alexia Daval est close depuis un mois, la famille de la jeune banquière souhaite qu'une nouvelle piste soit étudiée : celle de l'empoisonnement par son mari. Découvrez les raisons qui les poussent à faire cette demande.
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Plus de deux ans après la mort d’Alexia Daval, et alors que son mari a reconnu l’avoir tuée, ses proches attendent toujours des réponses. Selon les informations du Parisien, la famille de la jeune femme aimerait que l’enquête, qui a été close en novembre dernier en vue du procès qui doit s’ouvrir courant 2020, soit rouverte pour étudier la piste de l’empoisonnement. "Ils veulent aller jusqu’au bout de la vérité", a confié au journal Me Gilles-Jean Portejoie, l’avocat de Stéphanie et Grégory Gay, la sœur et le beau-frère de la victime.

Des traces d’un médicament interdit depuis 2013 découvertes à l’autopsie

L’autopsie réalisée sur la dépouille d’Alexia Daval a en effet révélé la présence dans son corps de plusieurs médicaments : du Zolpidem (hypnotique utilisé comme somnifère), du Tétrazépam (décontractant musculaire interdit depuis 2013) et du Tramadol (antalgique opiacé).  Des substances que la jeune banquière n’aurait jamais ingérées de son plein gré, assurent ses proches. D’autant que ces trois médicaments sont présentés comme étant "dangereux" en cas d’interaction et sont déconseillés en cas de grossesse. Or, Alexia Daval essayait justement de tomber enceinte depuis deux ans et elle suivait un parcours de procréation médicalement assisté (PMA). Son mari a d’ailleurs expliqué que la dernière dispute qu’ils ont eue et qui a précédé sa mort, portait sur leurs difficultés à avoir un enfant.

Aussi les proches de la famille pensent que Jonathann Daval aurait pu lui administrer ses substances à son insu. Mais pour quelle raison ?

Pourquoi Jonathann Daval aurait-il voulu empoisonner son épouse ?

Toujours selon les informations du Parisien, les proches d’Alexia Daval pensent que son mari aurait pu lui faire ingérer du Zolpidem, de Tétrazépam et du Tramadol dans le but d’obtenir une sorte de "soumission chimique". Et si les avocats de la défense réfutent catégoriquement cette thèse, la partie adverse maintient son hypothèse. Aussi demande-t-elle que les relevés bancaires du couple soient épluchés afin de déterminer quand, comment et par qui ces médicaments ont été achetés.

"Les analyses ont révélé la présence de trois molécules ingérées régulièrement pendant près d'un an avant sa mort, avec une augmentation nette sur les derniers mois", écrit le journal qui rappelle également les propos tenus par le veuf devant les enquêteurs au sujet des médicaments de son épouse.

Jonathann Daval a-t-il tout dit aux enquêteurs ?

Alors que la famille d’Alexia Daval souhaite que la piste de l’empoisonnement soit étudiée et qu’elle met en avant les résultats de l’autopsie, d’autres éléments semblent également aller dans son sens.

En effet, Isabelle Fouillot, la mère de la jeune femme a raconté au Parisien le comportement quelque peu étrange de son gendre le jour de la fausse disparition d’Alexia Daval. "Sans raison, il s’est précipité pour nous montrer un tiroir rempli de médicaments", s’est-elle souvenue. Un élément d’autant plus troublant que Jonathann Daval avait organisé une mise en scène pour faire croise que son épouse, qu’il avait tuée la veille au soir, avait disparu en allant faire un jogging.

Citant toujours Isabelle Fouillot, Le Parisien poursuit en racontant que le soir-même de la fausse disparition, il aurait par ailleurs affirmé aux enquêteurs que son épouse l’avait déjà accusé de l’avoir droguée.