D'ici 2100, la température moyenne dans le nord de la France sera comparable à celle de la région de Montpellier actuellement. La faute au réchauffement climatique.
Un stop mais pas un arrêt définitif. Sujet explosif du quinquennat d’Emmanuel Macron, la réforme des retraites est sur pause depuis plusieurs mois avec la crise sanitaire liée au coronavirus Covid-19. Cette trêve forcée entre le gouvernement et les opposants au projet de loi va bientôt s’achever : le Premier ministre Jean Castex a dit à plusieurs reprises sa volonté de remettre le sujet sur la table et de le faire vite. Il faut dire que le temps presse pour un exécutif ralenti par la pandémie et qui espère bien donner un nouveau souffle au mandat du chef de l’État.
Réforme des retraites : les notes secrètes de la Sécurité sociale
La réforme des retraites est de nouveau au cœur des débats depuis la semaine dernière. Selon les informations du Parisien, le gouvernement de Jean Castex et Emmanuel Macron auraient différents plans pour les prochains mois… De quoi sera donc faite la réforme des retraites ? Comme l’explique le quotidien francilien, une note secrète de la Sécurité sociale, datée du mois de mai, détaille les pistes à suivre pour pouvoir terminer le texte de la réforme, sur les rails depuis déjà plusieurs mois. Intitulée "Devenir du projet de réforme des retraites", elle présente même des changements majeurs dans la réforme telle qu’on la connaissait jusqu’à présent.
L’objectif, très clair, est défini dès le début, tel qu’il est cité dans les colonnes du quotidien. "S’il était considéré que le contexte politique né de la crise sanitaire rendait impossible la reprise du projet de réforme systémique tel quel, cette note et les fiches ont pour objet d’expertiser des scénarios de réforme de retraite alternatifs au projet actuel". Quels sont donc ces scénarios ? Quels sont les points sur lesquels l’exécutif est prêt à revenir ?
Réforme des retraites : le retour de la clause du grand-père
La clause du grand-père était un sujet épineux de la réforme des retraites, discuté jusqu’au sein du couple exécutif. Le premier scénario révélé par ces notes secrètes et dévoilées par LeParisien, consiste à appliquer une clause du grand-père intégrale. Cela signifierait donc que la réforme des retraites ne concernerait que les nouveaux arrivants sur le marché du travail. Le système à point pourrait donc ne s’appliquer qu’aux Français qui sont nés à partir de 2004. Les auteurs du rapport estiment que cette solution pourrait résoudre "nombre de difficultés liées à la transition en matière de conditions d’ouverture et de calcul de droits, en particulier le coût des compensations financières nécessaires à son acceptation". La deuxième solution diviserait les retraités et donc les Français…
Réforme des retraites : un système sur deux étages
Dans ce rapport, la Sécurité sociale s’intéresse à une seconde possibilité, celle d’un système sur deux étages, avec un régime de base et un régime complémentaire. Le premier étage maintiendrait les mêmes règles de calcul pour tout le monde, sous "la forme d’un système universel limité à un plafond ou d’une généralisation des règles du régime général à l’ensemble des régimes de base". Le deuxième étage, quant à lui, permettrait le maintien des régimes complémentaires, sous trois régimes : privé, public et non salarié. Un moyen, selon les auteurs du rapport, de répondre "aux critiques sur l’uniformisation du système de retraite au détriment du risque selon les professions et le profil de carrière". Le troisième scenario serait un abandon du projet de réforme tout en gardant des mesures phares, comme la disparition des régimes spéciaux. Jugé peu probable par les auteurs du rapport, il est éclipsé par les quatrième et cinquième possibilités.
Réforme des retraites : baisses de coûts et équilibre financier
Faire des économies, c’est aussi un des objectifs de la réforme des retraites. La Sécurité sociale l’a bien compris et évoque donc dans son rapport un quatrième scénario permettant une "baisse des coûts de gestion". Pour ce faire, il faut passer nécessairement par une baisse du nombre de caisses sociales et de leurs effectifs. Dans leur note, les auteurs justifient cette idée : "Le président de la République a certes annoncé que les retraites seraient à nouveau intégralement indexées sur les prix à compter de 2021, mais le contexte économique a changé".
Le cinquième et dernier scénario, lui, cherche à rétablir l’équilibre financier du système, notamment par un changement de l’âge légal de départ, qui passerait à 64 ans "soit trois mois par génération à partir de la génération de 1962". Autre possibilité : un âge minimal à partir duquel une personne pourrait partir à la retraite sans décote et avec une baisse de l’âge du taux plein. Ce dernier passerait donc de 67 ans à 65 ans.
Le gouvernement va-t-il s’appuyer sur ces différents scénarios dans les prochains mois ? La réforme des retraites pourrait être de nouveau, et rapidement, en discussion entre l’exécutif et les partenaires sociaux.