Le jeudi 31 octobre prochain, Franck D. comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Paris pour “homicide involontaire” dans la mort d’Antoine Alléno.
Qui dit départ à la retraite, dit souvent perception d’une indemnité de départ. Celle-ci étant fiscalisée, mis à part si votre mise à la retraite a été décidée par votre employeur (minimum 70 ans), votre revenu imposable peut alors augmenter rapidement. Comment alors éviter que votre taux d’imposition n’explose ? Si jusqu’en 2019, il était possible, via un mécanisme d’étalement, de lisser le montant perçu sur 4 ans, cette mesure a été abrogée par la loi de finances pour 2020, rapporte Capital. D’autres mécanismes peuvent cependant vous "sauver".
Prime retraite : partez au plus tôt de l’année civile
Pour ne pas voir votre note fiscale exploser, il faudra user de malice. Etant donnée que l’imposition est mesurée sur un an complet, partir à la retraite au plus tôt dans l’année civile peut être une solution pour contourner la hausse d’imposition. Cela permet en effet d'ajouter votre prime à des revenus minorés car votre pension de retraite sera normalement inférieure à vos revenus professionnels. Conséquence, l’imposition totale de votre prime devrait s’amenuir, tout comme la tranche d’imposition. Avant de faire ce choix, veillez toutefois à en mesurer les risques éventuels. Un départ anticipé peut engendrer des incidences sur le calcul de votre retraite.
Deux autres systèmes peuvent également vous permettre d’amoindrir une potentielle forte hausse d’impôt : il s’agit du système du quotient qui peut être couplé à une déduction fiscale obtenue par l’épargne retraite. Voici comment en bénéficier.
Prime retraite : utilisez le système du quotient
Diminuer votre imposition grâce au mécanisme du quotient. Il consiste à évaluer l’augmentation d’impôt inféré par un revenu exceptionnel, sur le quart de sa somme globale. Ce supplément est ensuite multiplié par 4 puis ajouté à l’impôt. Cela limite ainsi l'impact fiscal en affaiblissant la progressivité de l’impôt sur le revenu. Il faudra par ailleurs cocher les bonnes cases : préciser le montant de la prime au sein de la case 0XX de la déclaration annexe 2042C. Veillez toutefois à soustraire cette somme aux revenus préremplis dans votre déclaration en cases 1AJ et 1BJ de votre déclaration de base (Cerfa 2042).
Selon une simulation effectuée pour le magazine économique par Florent Belon, responsable de l’ingénierie patrimoniale chez Olifan Group, voici le gain obtenu pour un couple marié, ayant un revenu imposable de 60 000 euros. Si l’un des membres perçoit une prime de 16 000 euros en partant à la retraite en 2020, l’impôt sur le revenu (IR) 2020 s’élève alors à 8 808 euros, contre 4 742 sans prime. En appliquant le système du quotient, l’IR peut être baissé de 762 euros (8048 au lieu de 8808 euros).
Prime retraite : couplez le système du quotient a la déduction fiscale de votre PER
Pour réduire davantage votre note fiscale, pensez aussi à coupler le mécanisme du quotient à la déduction fiscale permise par l’épargne retraite (Perp er PER). Cela est possible jusqu’à 10% des revenus professionnels personnels de l’année précédente (2019 pour un versement en 2020) et un maximum de 32 419,20 euros en 2020 (minimum de 4 052 euros si supérieur à 10% des revenus).
D’après Florent Belon, "ce plafond d’épargne retraite peut être mutualisé pour un couple marié ou pacsé. Plus généralement, il peut être augmenté du solde non utilisé des trois dernières années."
Gain total pour l’exemple du couple marié ? 1 988 euros. Il paiera 6 058 euros au lieu des 8 808 prévus sans quotient ni déduction fiscale.