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Le candidat à la primaire de la gauche était jeudi soir l'invité de "L'Emission politique" sur France 2. Pendant plus de deux heures, Benoît Hamon a tenté de mettre son programme pour 2017 en avant. Retour sur les points marquants. 

L’exercice n’était pas simple. Jeudi soir, Benoît Hamon était l’invité de "L’Emission politique", sur France 2. Face à Léa Salamé et David Pujadas, le candidat à la primaire de la gauche a développé les grandes thématiques de son programme de campagne. Le frondeur a également répondu aux critiques dont il fait l’objet et même, salué la décision récemment prise par François Hollande concernant sa candidature pour 2017.

Le revenu universel

« Le travail va se raréfier. Il va falloir accompagner des femmes et des hommes qui travailleront moins. La question est posée de savoir comment ils se protègeront », a fait valoir Benoît Hamon pour justifier sa mesure phare qui consiste à mettre en place un revenu universel en France. "C’est une nouvelle sécurité sociale", a-t-il insisté. L’ancien ministre souhaite que tous les Français puissent toucher 535 euros par mois et ce, dès l’âge de 18 ans. Ce revenu universel comprendra l’ensemble des minimas sociaux et sera financé de plusieurs manières, à travers une réforme fiscale "qui épargnera les classes moyennes et populaires". Benoît Hamon envisage ainsi de "prélever des cotisations sur le travail des robots" dès lors qu’ils se substituent au travail d’un humain. "Il n’y a pas de raison pour que cette richesse ne soit pas imposée", a-t-il déclaré.

Le renoncement de François Hollande

"Les critiques dont il a fait l’objet sont sans doute injustes, mais son rapport aux François était devenu tel que ça a été une délivrance pour beaucoup d’entre eux", a commenté le socialiste à propos de la décision de François Hollande pour 2017. Une semaine après que le chef de l’Etat a annoncé son intention de ne pas briguer un second mandat, Benoît Hamon a estimé qu’il s’agissait là d’un "acte politique fort" qui permettra d’avoir "une primaire d’une autre nature que s’il y avait participé". Frondeur du gouvernement de Manuel Valls, il a toutefois conclu en lâchant : "en décidant de ne pas se représenter, je considère qu’il (François Hollande, ndlr) tourne la page du quinquennat".

La semaine de 32 heures

« Depuis que je suis entré en campagne, on me prête de vouloir faire les 32 heures », a pesté Benoît Hamon. Assurant ne pas vouloir revenir sur les 35 heures mais plutôt "encourage le temps partiel", il a ensuite affirmé qu’il "faut accompagner les transitions". Revenant une fois encore sur la robotisation, il a insisté sur le fait que les emplois détruits par ce phénomène ne seront pas récrés et que cela va amener "les hommes et les femmes à travailler moins".

Le pape François

Au cours de l'émission, Benoît Hamon a également fait une surprenante référence au pape François. "Je veux saluer le message incroyablement positif du pape François, qui s'est tourné vers la catholiques, les non-catholiques, les citoyens européens... pour inviter à la solidarité, à la compassion, à l'accueil et à l'hos-pi-ta-li-té, a-t-il délaré. Et en disant aux catholiques, ne faites pas la différence, vous avez en face de vous des êtres humains, qui supposent de ne pas faire de différences ni selon les origines, ni selon leurs couleurs, ni selon leurs religions".

 En vidéo - Le départ lucide de François Hollande