Emmanuel Macron : pourquoi le soutien de Manuel Valls l'embarrasse AFP
Ce mercredi, l'ancien Premier ministre a annoncé qu'il soutiendrait son ancien ministre de l'Economie dans la course à l'Elysée, trahissant au passage Benoît Hamon, le vainqueur de la primaire de la gauche.

Ce mercredi matin sur BFMtv, Manuel Valls a annoncé son ralliement à Emmanuel Macron, le candidat d'"En Marche !" à la présidentielle. "Moi je joue mon rôle, je dis que je voterai Emmanuel Macron parce que je ne veux prendre aucun risque dès le premier tour de l'élection présidentielle", a-t-il déclaré, tout en ajoutant : "Ce n'est pas un ralliement, c'est une prise de position responsable", afin d'éviter "un risque de victoire du Front national". 

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Un remerciement du bout des lèvres

Invité de la matinale d'Europe 1  en même temps, Emmanuel Macron a été amené à réagir en direct à ce nouveau soutien. "D'abord je le remercie. Je pense que ça traduit ce que j'avais indiqué il y a plusieurs mois, c'est-à-dire que les primaires n'étaient pas en situation de regrouper l'ensemble de la gauche, et cela traduit le fait que les sociaux-démocrates et les femmes et les hommes de gauche responsables sont prêts à s'inscrire dans une démarche qui est la mienne", a-t-il sobrement déclaré.

Mais le candidat à la présidentielle n'a pas ouvert pour autant la porte de son mouvement à Manuel Valls car "pour ce qui est de la démarche et de ce que j'entends conduire, je serai le garant du renouvellement des visages, du renouvellement des pratiques", a-t-il répété. "Cela veut-dire que vous ne gouvernerez pas forcément avec lui si vous êtes élu ?", lui a alors demandé un journaliste. "Vous avez compris", a laconiquement répondu Emmanuel Macron. 

Emmanuel Macron veut rester "le maître des horloges"

Mardi, lors d'une conférence de presse, il avait dit vouloir rester le "maître des horloges", malgré les éventuels nouveaux soutiens à sa campagne. "Ce ne sont pas les décisions des uns et des autres qui détermineront la majorité présidentielle ni mon gouvernement", a répété le candidat, qui avait déjà dit ne "pas avoir ouvert une chambre d'hôtes". Il a également dit se "méfie(r) de l'agenda caché des politiciens" qui le rejoignent.

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