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A Champagne-sur-Seine, en Seine-et-Marne, un professeur est accusé d'avoir entretenu une relation de plusieurs mois avec une de ses élèves, âgé de 14 ans. Il sera jugé le 27 novembre prochain.

"On se disait qu’il fallait que j’attende d’avoir 18 ans pour vivre cette histoire. Mais on n’a pas réussi", a déclaré Arya, une jeune collégienne de Seine-et-Marne, âgée de 14 ans. Son professeur de mathématiques, âgé lui de 31 ans, est accusé par la justice d’avoir entretenu une relation d’une durée de huit mois avec elle. 

Il est poursuivi pour corruption de mineur de moins de 15 ans et atteinte sexuelle par personne qui abuse de l’autorité par sa fonction, indique le Parisien, qui ajoute que l’homme a désormais interdiction d’approcher la jeune fille et est soumis à une obligation de soins. Il a été également démis de ses fonctions à titre conservatoire et devra répondre de ses actes devant la justice le 27 novembre prochain.

 "C’est vrai que l’on s’est disputé car je le trouvais trop possessif"

L'élève et le professeur se sont rapprochés sur Instagram, réseau social où ils ont partagé de nombreux messages. Couverte de cadeau par l'enseignant, âgé de 17 ans de plus qu’elle, l'adolescente se voyait offrir des téléphones pour discuter discrètement avec lui. A la maison comme au collège, elle a gardé cette relation secrète, mais confie toutefois certaines dérives. "C’est vrai que l’on s’est disputé car je le trouvais trop possessif". Le professeur pouvait parfois l'attendre des nuits entières dans sa voiture en bas de chez elle, relève le Parisien. C'est justement ce qui va le trahir. 

Le 3 novembre dernier, la mère d’un ami de la jeune fille aperçoit l’enseignant en train de suivre son élève dans la rue et décide de contacter les parents. Le beau-père d’Arya, connaissant désormais le modèle du véhicule dans lequel se déplace le professeur de mathématiques, le découvre en bas de chez eux deux jours plus tard. Il saute alors dans sa voiture pour porter plainte, sous le regard intrigué du professeur. Les deux hommes finissent par se battre et terminent la soirée en garde-à-vue.

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"Ma fille est une victime"

Pour la mère de la collégienne, qui assure avoir vécu une histoire d'amour, ça ne fait pas de doute : le professeur est "un prédateur", qui avait une relation "malsaine" avec sa fille : " Elle était bonne en cours, elle a de mauvaises notes. Il lui achetait des cigarettes, du rouge à lèvres très voyant. Et pourtant j’ai insisté pour connaître son copain, je confisquais les téléphones qu’il lui offrait, ne sachant pas d’où ils venaient. Il l’a pervertie. Ma fille est une victime". 

Le corps professoral a choisi la discrétion dans sa réaction. "Nous n’avons eu aucun retour d’un éventuel précédent. C’est une affaire privée, regrettable si elle est avérée", a déclaré l’association autonome des parents d’élèves.