La maison d'une retraitée squattée deux fois en une semaine : que s'est-il passé ?IllustrationIstock
Cette retraitée, qui réside en Ehpad depuis un an, a vécu un véritable calvaire. Son logement situé à Carrières-sous-Poissy (Yvelines) a été squatté à deux reprises en seulement cinq jours. L'un des squatteurs, qui avait cambriolé la maison de la victime, a été condamné à 15 mois de prison.
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Les faits se sont déroulés à Carrières-sous-Poissy, dans les Yvelines. Une retraitée résidant dans un Ehpad a été victime de deux squats à son domicile en seulement cinq jours. Selon le site Actu.fr, le domicile venait d'être déserté quand de nouveaux inconnus ont investi la maison de la retraitée, seulement cinq jours après. Ces derniers sont rentrés en cassant la porte du garage à coups de pieds. Mercredi 7 octobre 2020, l'auteur du cambriolage a été jugé au tribunal de Versailles et condamné à quinze mois de prison assortis d'une interdiction définitive du territoire français. Avec trois de ses amis, l'homme avait passé la nuit dans la résidence de la retraitée. A noter que les autres complices n'ont pas encore été retrouvés par les forces de l'ordre et se trouvent actuellement dans la nature.

C'est la fille de la victime, présente au procès, qui a découvert la présence des squatteurs dans la maison de sa mère. Le mardi 6 octobre 2020, cette dernière venait au domicile pour faire un peu de ménage, à la suite du précédent squat. Son témoignage est bouleversant : "Je me suis alors approchée jusqu'à la chambre de ma mère et j'ai vu une silhouette. J'ai eu vraiment très peur. Lorsque je suis ressortie, j'ai pris une photo d'eux avec mon portable lorsqu'ils se sont enfuis, mais elle n'est pas de bonne qualité, car je tremblais comme une feuille", raconte-t-elle. Dans quel état a-t-elle retrouvé la maison ? 

Squat : des objets d'une grande valeur sentimentale ont été volés

Les quatre hommes ont mangé dans la cuisine de la victime, dormi dans les lits et auraient même pris une douche. Quand elle pénètre dans la maison, la femme remarque que de nombreux objets manquent à l'appel. Selon le site d'actualité, des bijoux, les clés d'une voiture et une médaille du travail appartenant à la victime ont été dérobés. Dans le cambriolage, les malfaiteurs ont également emporté un pull d'une grande valeur sentimentale : la résidente en Ehpad le conservait "en mémoire de son défunt mari", écrit Actu.fr. Lors de l'audience, la fille de la retraitée a tenu des propos particulièrement touchants...

Squat : "C'était notre maison tout simplement et là j'ai l'impression qu'elle a été violée"

Ces évènements blessent d'autant plus la fille de la victime étant donné la valeur affective qu'elle accorde à cette maison : "Ma mère avait 36 ans lorsque mon père est mort d'un cancer. A l'époque il n'y avait pas d'assurances comme aujourd'hui. Ma mère nous a donc élevé seule, moi et mon frère. Aujourd'hui elle est dans un Ehpad et souffre de la maladie d'Alzheimer. A cause du Covid, son état s'est dégradé. Cette maison, j'y ai grandie. On y a été heureux et malheureux. C'était notre maison tout simplement et là j'ai l'impression qu'elle a été violée", a-t-elle témoigné au procès. Des déclarations qui ont ému la salle d'audience, y compris l'accusé...

Squat : les excuses du cambrioleur à la victime

Les déclarations de la femme à la barre ont extrêmement ému l'accusé. Ce dernier, qui affirme avoir 18 ans malgré les doutes du tribunal, a imploré la témoin de demander son pardon à sa mère. Il a également promis à la salle d'audience que ce serait la dernière fois qu'il ferait une telle chose. 

Pour justifier son fait, le prévenu a déclaré : "C'était plus fort que moi. J'avais froid. Ça faisait un moment que je dormais dehors. J'ai essayé de joindre le 115 ou la Croix Rouge, mais on ne m'a pas aidé". Son avocate déplore que son client doive assumer l'entièreté des méfaits, alors que les trois co-auteurs du squat et du cambriolage n'ont pas été arrêtés.