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Lors d'une interview accordée au Parisien, le candidat à la primaire des Républicains a également dévoilé sa vision concernant l'éducation et le système scolaire.

Interviewé par le Parisien au sujet de son projet pour l’éducation, Alain Juppé est revenu sur une anecdote liée à son enfance. En effet, le candidat à la primaire des Républicains a raconté au quotidien avoir pris des coups de martinet lorsqu’il était enfant. "Qu'un parent donne la fessée un jour à un bambin parce qu'il est un peu turbulent, cela ne va pas le traumatiser pour la vie, a-t-il affirmé. Il y avait un martinet à la maison ; quand je n'étais pas sage, je prenais parfois des coups sur les guiboles. Je n'ai pas l'impression d'être traumatisé, je n'ai jamais suivi de psychothérapie." Mais visiblement, Alain Juppé ne prenait pas des coups qu’à la maison. "Le surveillant général avait une badine dont il se servait dans les rangs... et paf, dans les mollets !", a-t-il ajouté.

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Alain Juppé de plus en plus en rupture avec Nicolas Sarkozy

Toutefois, le candidat à la primaire des Républicains ne s’est pas cantonné à cette anecdote. Apparaissant en rupture avec Nicolas Sarkozy, il a réaffirmé sa priorité pour l’éduction, tandis que l’ancien président de la République avait, lui, commencé sa campagne autour de l’islam, lors d’un débat collectif, en juin. Ainsi, d’après lui, il faudrait "mettre le paquet sur le début du cursus scolaire, c’est-à-dire l’école maternelle et l’école élémentaire". Pour cela, il a dévoilé plusieurs mesures à mettre en place.

Il a tout d’abord repris une proposition de Ségolène Royal datant de 2007 : augmenter de 10% le salaire des enseignants du primaire en échange que ces derniers acceptent de voir leur temps de travail réparti différemment "afin de garantir une présence effective dans l’établissement". "Vous savez, je ne suis pas sectaire ! Ségolène Royal peut avoir de bonnes idées, encore faut-il les appliquer", a commenté le maire de Bordeaux.

Alain Juppé pour plus d'autonomie au sein des établissements scolaires

Pas de promesse vaine. Il s’est ensuite engagé à "maintenir le budget de l’Education nationale à son niveau actuel", mais pas à en augmenter les effectifs. Il a également plaidé pour des établissements scolaires plus autonomes. Souhaitant aller plus loin que la réforme du Collège portée par Najat Vallaud-Belkacem, il a déclaré que "si, à certaines périodes de l’année, les équipes veulent faire un peu plus de maths et un peu moins de français, elles doivent pouvoir le faire".

Enfin, le maire de Bordeaux est revenu sur la laïcité à l’école. Alors que son rival Nicolas Sarkozy avait déclaré, en 2007, qu’un instituteur ne remplacerait jamais un curé ou un pasteur, Alain Juppé lui a rétorqué que "la loi religieuse ne peut prévaloir, en aucune circonstance, sur la loi civile". De plus, s’il n’envisage pas d’enseigner les religions en primaire, il a ajouté vouloir "mieux enseigner le fait religieux" dès le collège.

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