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Christiane Taubira est revenue sur l'affaire des écoutes de Nicolas Sarkozy lors d'une conférence de presse ce mercredi 12 mars. Planet.fr revient sur ses déclarations.  

© abacapressChristiane Taubira a donné une conférence de presse suite au conseil des ministres ce mercredi 12 mars. Elle s'est exprimée sur les accusations de mensonge qui l'entourent depuis hier au sujet des écoutes de Nicolas Sarkozy.

"Non je n'ai pas menti, non je ne démissionne pas" a déclaré la garde des Sceaux devant les caméras, en brandissant des documents qui, d'après elles, concernaient les écoutes et seraient remontés à la chancellerie qu'elle définit comme des "rapports" et non des "synthèses". La ministre de la Justice maintient ne pas avoir été au courant des dates ni du contenu des écoutes concernant l'ancien chef de l'Etat. "On n'en fait rien, je ne connais ni les dates, ni le contenu, non je n'en informe pas le Président", précisant qu'elle n'a informé ni Manuel Valls ni François Hollande de ces écoutes, mais seulement Jean-Marc Ayrault. 

"J'apprends qu'il y a ouverture d'une information judiciaire, pourquoi vais-je le dire au Président de la République ? [...]  J'informe le Premier ministre, j'imagine bien que le Premier ministre n'informe pas le Président, il n'y a pas d'utilité", a-t-elle expliqué. 

"Sans doute aurais-je du être plus précise, en indiquant que je n'avais pas connaissance du contenu" admet néanmoins la ministre.

La garde des Sceaux a également donné son avis sur l'ampleur qu'a pris cette polémique : "Je peux entendre "malentendu", mais pas "mensonge" [...] où aurais-je menti ? Sur TF1 paraît-il, sur une phrase où j'indique que je n'ai pas l'information avant". "Je suis éberluée, interloquée, j'entends aujourd'hui parler d'espionnage politique" a-t-elle affirmé. 

Depuis que Jean-Marc Ayrault a déclaré mardi 11 mars que lui-même et Christiane Taubira étaient au courant que Nicolas Sarkozy avait été placé sur écoute depuis le 26 février, l'opposition a vivement réagi en demandant la démission de la ministre de la Justice, l'accusant d'avoir menti. Cette dernière avait affirmé n'être au courant seulement depuis vendredi 7 mars de cette affaire. 

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