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L'institution en charge des deniers publics a publié mercredi sont rapport 2017. Comme chaque année, la Cour met en avant des exemples de mauvaise gestion publique. 
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L'Ecotaxe

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La Cour des comptes a publié mercredi son rapport annuel dans lequel elle épingle des mauvaises gestions publiques de l'argent public. Premier exemple, l'abandon de l'écotaxe, décidée en 2014 suite à la fronde des Bonnets rouges. Selon les magistrats de la Cour, cet abandon constitue "un échec de politique publique dont les conséquences sont probablement très durables". L'abandon de l'écotaxe a coûté à l'Etat près d'1 milliard d'euros d'indemnisations à l'organisme privé chargé de la gestion et de l'implantation des portiques sur les autoroutes. 

Les douaniers

La Douane se fait taper sur les doigts par la Cour des comptes. En cause, son incapacité à renouveler ses flottes d'avions et de navires dans des conditions techniques et économiques satisfaisantes. La Douane  "a acquis des avions qui ne peuvent pas voler avec leurs équipements, des bateaux inutilisables et a payé un navire non livré", alarme les magistrats de la rue Cambon.

La Douane "a avalisé, sans examen approfondi, des spécificités techniques déraisonnables émanant de ses services locaux et elle a été incapable d'assurer un suivi approprié des marchés", est-il encore écrit dans le rapport. Et le tout en toute impunité puisque "ces mécomptes n'ont donné lieu à aucune sanction interne, pas davantage qu'à des actions pénales".

Pour en savoir plus : voir le reportage diffusé dans le JT de France 2 jeudi soir. 

Le technopôle de Saclay

Dans son rapport, la Cour des comptes épingle la construction, au point mort, d'une grande université de rang mondial, au coeur du projet de Saclay (Essonne) sur lequel l'Etat a engagé plus de cinq milliards d'euros. 

Le projet de l’université Paris-Saclay, qui doit unir les fleurons français de l’ enseignement supérieur  et de la recherche – l’université  Paris -Sud, CentraleSupélec, Polytechnique, l’ENS Cachan, le CNRS, le CEA… –, bute depuis plusieurs mois sur des désaccords entre ses dix-huit membres concernant le modèle de  gouvernance  à  suivre . 

De manière générale, la Cour déplore un manque de stratégie et de gouvernance globales, nécessaires à un projet d’une telle envergure. 

Les chirurgiens-dentistes

Dans son rapport, la Cour des comptes s'attaque à l'Ordre national des chirurgiens-dentistes (ONCD), dont les cotisations annuelles s'élèvent à 20 millions d'euros. "Au moyen des cotisations", l'Ordre a acheté en faveur de ses conseillers et des membres de leur famille des bijoux, des "accessoires de haute couture", des soins en thalassothérapie et des "grands vins", pointe du doigt le rapport, qui parle aussi de "dérives dans la gestion", invitant l'ONCD à "une réforme de grande ampleur".

Levallois-Perret

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La Cour des comptes pointent des "dérives" dans la gestion de la commune de Levallois-Perret par son maire (LR) Patrick Balkany. Le rapport épingle les relations entre la commune des Hauts-de-Seine et des sociétés d'aménagement et des associations "satellites", relations décrites comme "largement opaques" par ledit rapport, qui dénonce un système "générateur d'irrégularités et de dérives".