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Alors que le gouvernement a annoncé mercredi son Budget pour l'année 2014, le ministre le l'Ecologie, Philippe Martin aurait été mal compris. Ainsi, si les écologistes ont cru comprendre que le gouvernement renonçait à taxer le diesel au même titre que l'essence, le ministre a, quant à lui, assuré que cette taxation était toujours à l'étude et qu'aucune décision n'avait été prise. 

© AFPCouacs et rétropédalage.  L’annonce du Budget 2014 n’a pas été de tout repos mercredi pour l’exécutif. Aussitôt après que celui-ci ait été dévoilé, le gouvernement a  en effet dû faire face à la colère des écologistes qui avaient alors compris que le projet de taxation du diesel avait été abandonné. Faux, a aussitôt répliqué le ministère en charge de l’Ecologie, Philippe Martin, avant d’assurer avoir été mal compris sur ses intentions. "Je ne cautionne pas que je ferme la porte à une hausse du diesel ou que l'avantage fiscal sera maintenu, je ne le sais pas et je ne le dis pas", a-t-il ainsi expliqué avant d’assurer que la question de la fiscalité du gazole n’avait pas encore fait l’objet "d’un arbitrage particulier".

Alain Vidalies met de l’huile sur le feuMais si le ministre pensait alors avoir calmé la gronde des écologistes, c’était sans compter sur la diffusion en fin de journée d’une émission enregistrée au moment même de la présentation du Budget. Alain Vidalies, le ministre des relations avec le Parlement, a en effet déclaré au micro de Questions d’Infos sur LCP/FranceInfo/LeMonde/AFP que "la piste d'une taxation du gazole, dans la mesure où elle est très pénalisante pour un certain nombre de ménages, est à ce jour abandonnée".

Le rétropédalage de Philippe Martin est ainsi apparu quelque peu déroutant. Le gouvernement avait-il réellement l’intention de fermer le dossier relatif à la taxation du diesel et a-t-il revu sa copie en réaction à la colère des écologistes ? Le ministre de l’Ecologie a-t-il véritablement été mal compris ? Alain Vidalies a-t-il été mal informé, s’est-il trompé dans ses propos ? Autant de questions qui ne trouvent pas de réponses et qui ne manquent pas d’alimenter la gronde des écologistes. "Le budget 2014, tel qu'il a été présenté, est illisible et pas votable en l'état", a ainsi dénoncé le coprésident du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, François de Rugy, avant de regretter : "On a une absence totale de précisions sur la fiscalité écologique(…) C’est un très mauvais signal" sur le diesel.