Une sévère charge. Invitée sur le plateau de Et en même temps sur BFMTV ce dimanche 28 avril, Sibeth Ndiaye a évoqué les difficultés d'adaptation de Nicolas Hulot à son ancienne fonction.
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Une démission due à une incapacité de gestion du quotidien ou à des mesures trop floues ? Interrogée ce dimanche 28 avril sur la question de l’écologie, la porte-parole du gouvernement est revenue sur le sujet de l’écologie. Pour les défenseurs du climat, les actions annoncées lors de la conférence de presse d’Emmanuel Macron ne sont pas concrètes. Sur le plateau de Et en même temps sur BFMTV, Sibeth Ndiaye a donc tenu à rappeler les opérations déjà menées par l’Etat en affirmant que "l'écologie est au cœur du projet du gouvernement."

Une transition écologique assurée ?

"Depuis deux ans, on n’a pas été inactifs. On a fermé toutes les centrales à charbon. Par ailleurs, la création du Conseil de défense écologique signifie que le président de la République et les ministres auront toutes les semaines à rendre compte de l’action de la France en matière de transition écologique", a-t-elle précisé.

Elle a également indiqué que le projet de loi énergie-climat a pour objectif de "graver dans le marbre les ambitions de la France avec notamment la neutralité carbone d’ici 2050. Depuis le début du quinquennat, on lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. On a aussi accompagné les Français à travers les primes à la conversion pour changer de véhicules".

Si cette transition est au centre des projets du gouvernement, comment expliquer la démission le 28 août 2018 de Nicolas Hulot, fervent combattant pour un monde plus écologique ?

Lors de son annonce sur France Inter, l’ancien animateur d’Ushuaïa avait précisé que son départ était lié au fait qu’aucune évolution n’avait été faite en matière d’écologie depuis son arrivée au gouvernement.

Toutefois, Sibeth Ndiaye évoque d’autres raisons…

Une démission due à des difficultés de confrontation à "l’exercice du pouvoir"

Pour Sibeth Ndiaye, l'ancien ministre de la Transition écologique "a eu du mal à se confronter à l'exercice du pouvoir qui consiste parfois à aller voir des gens pour leur annoncer la fermeture d’une usine." "

Quand on est militant, on a envie de changer les choses mais on ne se rend pas forcément compte des difficultés à se confronter au quotidien à l’exercice du pouvoir".

Pourtant, c’est bel et bien l'absence d'"annonces concrètes" et de "moyens" qui a poussé la Fondation Nicolas Hulot a déposé avec Greenpeace, Oxfam et Notre Affaire à tous un recours contre l'Etat pour inaction climatique.