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Le Premier ministre, Manuel Valls, a chargé un député et un chef d'entreprise d'une mission visant à simplifier le compte pénibilité. Le dispositif, entré en vigueur au début de l'année, provoque la grogne des patrons. 

Manuel Valls veut rassurer sur le compte pénibilité. Le Premier ministre a chargé le député Christophe Sirugue ainsi qu’un chef d’entreprise, Gérard Huot, d’une mission visant à "simplifier et sécuriser" le compte pénibilité, e ntré en vigueur le 1er janvier 2015. 

Les deux hommes devront rendre leur rapport en juin prochain. Celui-ci devrait permettre "de formuler des propositions de simplification du dispositif, de sécurisation juridique pour prévenir d'éventuelles sources de contentieux et d'articulation avec les actions de prévention des entreprises", assure le cabinet de Manuel Valls.

Répondre aux inquiétudes des chefs d’entreprise

Le dispositif a pour objectif de permettre aux salariés exerçant des métiers dits pénibles de pouvoir accéder à une formation, travailler à temps partiel ou partir plus tôt à la retraite. "Cette mission répond aux inquiétudes exprimées par beaucoup de chefs d’entreprise quant à la mise en œuvre progressive (4 facteurs en 2015 et 6 autres en 2016) du compte", précise le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.

Quatre facteurs sont pour le moment pris en compte : le travail de nuit, le travail répétitif, le travail en horaires alternants ou le travail en milieu hyperbare, comme par exemple les travaux sous-marins. Six autres facteurs doivent ensuite entrer en vigueur le 1er janvier 2016 : postures pénibles, manutentions manuelles de charges, agents chimiques, vibrations mécaniques, températures extrêmes et bruit.

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