Partout en France, les drives des supermarchés sont favorisés en dépit des magasins traditionnels. L'épidémie de coronavirus pousse les Français à éviter la foule. Quelles sont les régions les plus touchées ?
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Les consommateurs veulent-ils éviter les grandes surfaces ? En France, les drives rencontrent un succès de plus en plus grandissant à mesure que le coronavirus Covid-19 se développe sur le territoire, explique Le Figaro. Pour éviter tout risque de pénurie d’aliments et limiter les contacts humains, les ménages s’orientent davantage vers ce mode de consommation qui permet de faire ses courses en ligne. Ils peuvent ainsi se rendre au point de vente et esquiver un passage en supermarché.

Les enseignes avaient déjà constaté une accélération du nombre de commandes en ligne et de la valeur du panier moyen depuis fin février, à cause de la progression du virus. Le panier moyen d’un consommateur est en légère hausse. Les clients n’achètent plus pour 77,50 euros, mais pour 79 euros en moyenne. Les chiffres sont enfin tombés. Il est désormais possible de définir la géographie et la temporalité du phénomène.

Coronavirus : 5 000 drives analysés

Le site lebondrive.fr a établi une carte de France qui met en lumière l’augmentation des commandes dans les différentes régions de l’hexagone, relaie Le Figaro. La start-up a mis en évidence de profondes disparités entre les territoires. À partir des données récoltées sur sa plateforme, plus de 5 000 drives ont été étudiés. Le panier moyen d’un consommateur est en légère hausse.

Coronavirus : les Hauts-de-France ne sont pas en tête

Coronavirus : les Hauts-de-France ne sont pas en têteCarte représentative de l'évolution des commandes en drive, en France ©Capture d'écran Le Figaro/Lebondrive

Contrairement à ce que vous pourriez penser, l’augmentation des commandes en drive n’est pas proportionnelle au nombre de cas à proximité. Ainsi, la région Hauts-de-France a vu ses commandes augmenter de 59% sur la période du 17 février au 2 mars par rapport à celle du 20 janvier au 3 février. Un accroissement minime si l’on compare ce pourcentage à celui de la Corse. L’île enregistre une hausse de 143% alors qu’elle n’est pas atteinte par le coronavirus.

La région dans laquelle les consommateurs semblent les plus inquiets est celle des Pays de la Loire, qui inscrit une croissance de 176%. Jusqu’à mercredi soir, deux cas avaient été confirmés. En France, il y a trois foyers d’infection actuellement : le principal dans l'Oise (Hauts-de-France), un second en Haute-Savoie (Auvergne-Rhône-Alpes) et un dernier dans le Morbihan (Bretagne).

Coronavirus : les commandes ont augmenté crescendo

Pour faire une rétrospective de ces augmentations drastiques, il faut remonter un peu dans le temps. Trois dates clés sont à mémoriser : une première le 4 février 2020, qui correspond au début de l’augmentation du nombre de commandes en drive. C’est, en moyenne, 1,5 fois plus d’achats journaliers qui sont effectués comparés aux jours qui précèdent. La seconde date importante se situe aux alentours du 27 février 2020. À ce moment-là, un pic d’activité est enregistré avec, cette fois-ci, deux fois plus de commandes journalières. Pour finir, c’est trois fois plus le 2 mars 2020. Cette période correspond au moment où la France entre au stade 2, après un week-end pendant lequel le nombre de personnes contaminées s’est approché des 200, indique Les Echos.

Parmi les produits les plus achetés au cours de ces 15 derniers jours, le lait arrive en tête de liste, suivi par la farine, les œufs, l'emmental, le papier toilette, la crème fraîche, les pâtes, le café, le riz puis le jambon.