Mariage royal, overdose de sa fille, exil... Les secrets de l'impératrice Farah Pahlavi©World History Archive/ABACAabacapress
Le 17 mars dernier, l'impératrice Farah Pahlavi a célébré la fête de "Tchaharchanbé Souri" aussi appelé la Fête du feu, une cérémonie pratiquée par les Iraniens. Depuis plusieurs années, la troisième femme de l'ex-shah d'Iran vit entre les États-Unis et la France. Overdose de sa fille, suicide de son fils... Planet vous propose d'en savoir plus sur sa vie mouvementée.
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Farah Pahlavi : retour sur son histoire d'amour avec le shah d'Iran

Farah Pahlavi, née Diba, vient au monde le 14 octobre 1938 à Téhéran en Iran. Elle est la fille de Sehrab Diba, capitaine dans l'armée iranienne impériale. Mais à la mort de ce dernier en 1948, Farah Pahlavi et sa mère, partent vivre chez un oncle, Mohammad Ali Ghotbi. Issue d'une lignée paternelle francophone et francophile depuis plusieurs générations, Farah Pahlavi fera ses études au lycée français de Téhéran puis à l'Ecole spéciale d'architecture du boulevard Raspail à Paris. Après avoir obtenu son diplôme d'études secondaires, elle part s'installer à Paris pour continuer ses études en architecture. 

Alors qu'elle fait partie de la délégation des étudiants iraniens, elle rencontre pour la première fois son futur époux, Mohammed Reza Pahlavi, qui est en visite à l'ambassade d'Iran. Le coup de foudre entre eux est immédiat. À l'époque, ce dernier avait déjà divorcé à deux reprises. Il s'était marié une première fois à la princesse Fawzia d'Égypte de 1939 à 1948 puis à Soraya Esfandiari Bakhtiari, de 1951 à 1958.

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Après s'être revu quelques mois plus tard, les deux amoureux annoncent leurs fiançailles le 1er décembre 1959. Leur mariage est célébré le 21 décembre suivant. En épousant le shah (terme porté par les rois d'Iran NDLR), Farah Pahlavi devient donc la nouvelle reine d'Iran.

Dans ma position, je pouvais influencer l'évolution des choses

"J'ai été élevée avec le goût du devoir et quand le Roi m'a dit que j'aurai beaucoup de responsabilités en tant que reine, j'étais prête à les assumer, mais jamais je n'ai imaginé le degré de responsabilités", avait-elle confié au site Eventail.be et d'ajouter : "Le pays évoluait de façon fulgurante et je me suis rapidement intéressée aux oeuvres sociales. Le plus extraordinaire sans doute, ce fut d'aller à la rencontre des Iraniens de professions, de milieux et d'intérêts différents. Dans ma position, je pouvais influencer l'évolution des choses. Nous avons lutté contre la lèpre, la tuberculose et le cancer, tout en aidant les déficients mentaux. J'ai voulu promouvoir le sport et la culture iranienne".

De leur relation viennent au monde quatre enfants : Reza Pahlavi, Farahnaz Pahlavi, Ali-Reza Pahlavi et Leila Pahlavi. Mais rien ne va se passer comme prévu. En 1979, la famille royale est contrainte à s'exiler en Égypte après que la République islamique soit proclamée dans le pays. L'année suivante, le shah décède dans de tragiques circonstances.

Farah Pahlavi : entre exil et décès de son époux

En 1979, la famille royale est contrainte de quitter le pays après que la République islamique soit proclamée en Iran.

"À l'époque, nous entretenions des relations cordiales avec l'Occident, mais aussi avec le bloc communiste. Les soucis majeurs ont surgi quand l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole NDLR) a augmenté le prix du pétrole et le Shah en a été tenu pour responsable. Les attaques ont commencé à ce moment. Toutes les nations ont le devoir de protéger leurs intérêts et, ne plus soutenir l'Iran en faisait peut-être partie. À cela s'ajoutaient des problèmes internes causés notamment par les religieux", avait-elle confié à Eventail.be en 2018.

Après s'être exilés en Égypte, le shah d'Iran décède brutalement le 27 juillet 1980 à la suite de la maladie de Waldenström, une forme rare de cancer du sang. Son fils, le prince héritier Reza Cyrus Pahlavu, prêtera serment le 31 octobre 1980 lors de son 20e anniversaire et deviendra ainsi le nouveau shah. Malgré cela, l'impératrice continuera de vivre loin de son pays, principalement entre les États-Unis et la France.

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Suicide et overdose : retour sur le destin tragique de ses deux enfants

Alors que la mère de l'impératrice, qui est atteinte de la maladie d'Alzheimer, décède en novembre 2000, Farah Pahlavi doit faire face à un autre drame, la mort tragique de sa fille Leïla. Le 10 juin 2001, la jeune femme de 31 ans est retrouvée sans vie dans un hôtel de Londres à la suite d'une overdose de somnifères. Le 11 juin 2020, l'impératrice a partagé une photo d'elle sur son compte Instagram. "Je remercie tous mes chers compatriotes qui ont exprimé leur sympathie depuis différents pays du monde. On m'a contactée par courrier, par e-mail et par téléphone, à l’occasion de l’anniversaire de la mort de ma Leila chérie. En ces jours difficiles, je souhaite à tous mes compatriotes une bonne santé. Je souhaite la victoire de la lumière sur les ténèbres", avait-elle écrit en légende de sa publication.

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Mais l'impératrice n'a pas seulement perdu sa fille, son second fils, le prince Ali-Reza, s'est donné la mort à son domicile de Boston. "C'est avec une immense douleur que nous tenons à informer nos compatriotes de la disparition du prince Alireza Pahlavi. Comme des millions de jeunes Iraniens, il était profondément troublé par tous les maux tombés sur sa patrie bien-aimée, ainsi que la mort de son père et de l’une de ses jeunes sœurs", avait confié à l'époque son frère aîné Reza Pahlavi.